LES SACRAMENTAUX |
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1/ Les sacramentaux Pie IX : "Chaque fois que le fidèle fera sur lui le signe de la croix avec de l’eau bénite et en invoquant 1/ Les sacramentaux On entend des actes extérieurs de religion, consacrés par l’Eglise et qui ont la vertu de produire des effets surnaturels. Ils sont appelés sacramentaux, ou voisins des sacrements, soit parce que les uns sont employés dans l’administration des sacrements, soit parce que tous participent en quelque manière à la vertu des sacrements, en nous faisant une application spéciale des mérites infinis du Rédempteur. 2/ Le nombre de sacramentaux On en compte sept : 3/ L'utilité des sacramentaux L’utilité des sacramentaux réside dans les effets qu’ils produisent. Chacun des sacramentaux ne produit pas ces cinq effets, mais seulement ceux que l’Eglise a déterminés en l’instituant. Le privilège de l’eau bénite est de les produire tous. "L’eau primitive qui remplissait l’espace intermédiaire entre le ciel et la terre, s’étendit, condensée comme de la glace et solide comme du cristal, de manière à former le firmament qui sépare le ciel de la terre." (S. Clément (martyr en 97 et troisième successeur de saint Pierre) qui affirma détenir sa doctrine de S. Pierre même, Recognit., lib. 1, c. 17) "Au commencement les cieux et la terre furent faits de l’eau et par l’eau. Il n’y a donc rien d’absurde à dire que la matière primitive, c’était l’eau; car tout ce qui naît sur la terre, les animaux, les arbres, et les êtres semblables doivent à l’eau leur formation et leur nourriture. " (S. Aug., De Gene. contr. manich., lib. 6, 7) Rappelez-vous seulement le baptême du Christ dans le Jourdain, le festin de Cana, la vocation des apôtres, et la conversion de L’usage de l’eau bénite devint si commun que le protestantisme en a pris l’occasion d’accuser l’Eglise d’idolâtrie. L’eau bénite de l’Eglise romaine, a-t-il dit, n’est que l’eau lustrale des païens. Le protestantisme oublie que l’eau bénite est antérieure à l’eau lustrale; que l’Eglise n’a fait que continuer, en l’ennoblissant, la tradition mosaïque, et reprendre au paganisme ce qu’il lui avait volé; enfin, que Au IIè siècle, le pape saint Alexandre (martyr en 117 et cinquième successeur de saint Pierre) parle de l’eau bénite comme d’une chose déjà établie et d’un usage général. Voici les paroles de cet illustre témoin de nos vénérables traditions : "Nous (nous pape !) bénissons de l’eau mêlée de sel, afin que par l’aspersion de cette eau tous soient sanctifiés et purifiés : ce que nous ordonnons à tous les prêtres de faire également. En effet, si la cendre d’une génisse, mêlée de sang et répandue sur le peuple, le sanctifiait et le purifiait, à combien plus forte raison l’eau mêlée de sel, et consacrée par les divines prières, a-t-elle la vertu de sanctifier et de purifier ? Voilà donc, au IIè siècle, c’est-à-dire à une époque où, de l’aveu même des protestants, l’Eglise romaine était pure de toute superstition et de toute erreur, un vicaire de Jésus-Christ qui fait de l’eau bénite et qui rappelle l’ordre d’en faire, donné à tous les prêtres du monde catholique. Sans hésiter, l’Eglise Catholique attribue au pape saint Alexandre l’institution et l’usage réguliers de l’eau bénite. (Brev., Rom., Suppl., 11 mai) Dans le livre des Constitutions Apostoliques (380), saint Clément, disciple et troisième successeur de saint Pierre, attribue à l’apôtre saint Matthieu lui-même la formule de l’eau bénite. "A l’égard de l’eau et de l’huile, j’établis, moi, Matthieu, que l’évêque bénisse l’eau et l’huile. S’il est absent, que ce soit le prêtre en présence d’un diacre. Quand c’est l’évêque, qu’il soit assisté d’un prêtre et d’un diacre, et qu’il fasse cette prière : "Seigneur des armées, Dieu des vertus, Créateur des eaux et donateur de l’huile, plein de miséricorde pour les hommes, qui avez donné l’eau pour boire et pour purifier, et l’huile pour répandre la joie sur le visage et dans le coeur, vous-même, en ce moment, sanctifiez par Jésus-Christ cette eau et cette huile, au profit de celui ou de celle qui les offre et donnez-leur la vertu de rendre la santé, d’éloigner les maladies, d’expulser les démons et de déjouer toutes leurs ruses : par Jésus-Christ notre espérance, avec lequel à vous gloire et honneur et au Saint-Esprit dans tous les siècles. Amen." (Lib. 8 § 29) Il est juste d’attribuer à saint Matthieu l’institution directe de l’eau bénite. 4/ Trois preuves principales qui établissent l’efficacité des sacramentaux 1. l’enseignement des théologiens, 5/ Comment les sacramentaux agissent-ils ? A cette question, deux réponses des théologiens : 6/ Le nombre de sortes d’eau bénite 1. l’eau pour la consécration et la réconciliation des églises, Elles diffèrent entre elles soit par la nature des éléments dont elles se composent, soit par la bénédiction spéciale donnée à chacune, en vue des usages auxquels cette eau mystérieuse est destinée. 7/ L’eau pour la consécration et la réconciliation des églises doit... 1. être bénite par l’évêque, Il y a dans le monde catholique deux jours, grands entre tous. Le premier est le jour de Pâques, immortel anniversaire de la résurrection du Verbe incarné. Le second est le jour de 8/ Les éléments de l’eau baptismale 1. l’eau (le monde est sorti et est régénéré de l’eau), Le nom d'olivier est donné à la nation juive à cause de l'abondance des fruits spirituels qu'elle a portée : Olivier fertile, beau, chargé de fruits, superbe, le Seigneur t'a appelé de ce nom. (Jr 11,16) De même que les patriarches et les prophètes sont la racine de cet olivier, ainsi sa grasse sève (Rm 11,17) est l'abondance de la grâce du Saint-Esprit, que les apôtres ont reçue avant tous les autres. Aussi fait-on dire à l'olivier dans le livre des Juges : Est-ce que je peux abandonner mon huile dont les dieux et les hommes se servent, et venir pour être promu, parmi les arbres ? (Jg 9,9) Et il est écrit dans un psaume : Comme de moëlle et de graisse mon âme soit remplie. (Ps 62,6) Ainsi donc les Gentils ont été élevés à la société de ce peuple, à savoir des patriarches, des Apôtres et des prophètes : Vous êtes concitoyens des saints et de la maison de Dieu, bâtis sur le fondement des Apôtres et des prophètes. (Ep 2,19-20) Le cierge allumé d’un feu nouveau est l’emblème du Saint-Esprit qui, descendu sur Le mot chrême veut dire onction, parfum avec lequel on fait des onctions. Il est appelé saint à cause de la bénédiction qui le consacre au culte de Dieu. Il représente le Christ lui-même, le Verbe incarné, venant en personne sanctifier l’eau baptismale comme il sanctifia l’eau du Jourdain. Seul l’évêque peut faire l’eau de la consécration et bénir les éléments de l’eau baptismale. Tout prêtre peut faire de l’eau bénite ordinaire. 9/ Les éléments de l’eau bénite ordinaire 1. L’eau, Un usage antique du sel était de commencer à le servir aux personnes à qui on donnait l’hospitalité. C’était le symbole d’une solide et durable amitié. Si, par hasard, le sel venait à se répandre sur la table, cet accident était un mauvais augure. On y voyait un signe que l’amitié ne serait pas de longue durée. De là la superstition de la salière renversée.
Augustinius Avec l'accord précieux de son auteur notre Ami Augustinius |
Date de dernière mise à jour : 05/07/2021