Ezéchiel II

 

 


Ezéchiel 36,26 et 36,27

 

 

Ez 36,26cd et j'ôterai le coeur de pierre de votre chair; et je vous donnerai un coeur de chair.
j'ôterai : de nouveau, c'est Dieu qui retire les épines blessant l'homme parce que l'homme est trop marqué par son orgueil pour remarque la présence de ses épines ou incapable de se corriger de lui-même. Dieu agit parce que lui seul peut garantir que ce qui est ôté est vraiment ôté et pas en partie. Lorsque l'homme reçoit le baptême, il est totalement purifié de ses péchés, et pas uniquement des péchés dont il a encore conscience. La grâce rédemptrice dépasse les meurtrissures des péchés (Rm 5,20 là où le péché a abondé, la grâce a surabondé). Dieu fait plus que panser les plaies. Alors que le médecin panse mais n'empêche pas l'esprit et le corps de conserver une certaine mémoire des maladies et des plaies, Dieu ôte totalement : il n'y a plus de trace. Comme lorsque le pécheur va se confesser, Dieu reçoit la confession du pénitent et oublie ensuite les péchés : Dieu efface les péchés avoués et leur(s) conséquences d'une manière certaine et y dépose la grâce et ce qui en découle.
le coeur de pierre : comment peut-on dire que l'homme possède un coeur de pierre ? L'homme moderne dira que soit le pécheur est incapable d'aimer, de compassion, de pardon, etc. soit le pécheur ne manifeste que des actes d'amour maladroits ou imparfaits. A cet homme moderne, et en particulier au chrétien, il faut rappeler que tout chrétien, aussi saint soit-il, aura toujours un coeur de pierre, si nous conservons ce sens, puisque, si l'intention peut être parfaite, les paroles prononcées par rapport à cette intention perdront de leur perfection, et les actes posés par rapport à cette intention perdront davantage encore de leur perfection. C'est seulement dans le Royaume des cieux que l'homme pourra poser des actes parfaits, cette perfection étant un modeste participation à la perfection de l'essence divine. Si le coeur de pierre n'a pas le sens actuel mais celui de d'esprit de pierre, peut-on là aussi parler d'un esprit d'homme qui serait comme de la pierre ? Peut-on également parler d'une âme de pierre ? Ce qui nous éclaire dans l'expression-ci, c'est le mot pierre. Jusqu'au temps de Noé, les hommes vivent dans le péché, et peu d'entre eux vivent dans la sainteté (Hénoch, Noé). Jusqu'au temps d'Abraham, les hommes vivent encore dans le péché mais une partie d'entre eux vivent selon les sept commandements noachiques. Jusqu'au temps de Moïse, les hommes vivent encore dans le péché, mais en respectant la circoncision de la chair et imparfaitement le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. Lorsque YHWH se révèle à Moïse, il lui lègue le Décalogue. De quelle manière ? Sur des tables de pierre. La loi mosaïque repose sur de la pierre. Aussi, au temps de la rédaction du livre d'Ezéchiel, les juifs vivent avec un coeur d'esprit, c'est-à-dire selon les commandements gravés sur de la pierre. Mais ils vont trahir Dieu en adorant le veau d'or, ils vont douter de Dieu en traversant le désert. Dieu sait que ce coeur de pierre, c'est-à-dire cet esprit d'homme moulé dans la Loi gravée sur de la pierre, ne peut plus convenir à l'homme puisque l'homme semble s'obstiner dans sa propre voie, l'éloignant toujours plus du salut de Dieu.
j'ôterai le coeur de pierre : ainsi Dieu veut retirer l'esprit de la loi mosaïque, non pas qu'elle n'était pas parfaite, mais soit parce qu'elle fut parfaite un temps,
soit parce que les désobéissances des hommes n'assuraient plus la perfection de la garantie du salut. Est-ce à dire que Dieu retire quelque chose pour mettre au chose ? Ce serait croire que Dieu reconnaît ici s'être trompé ou qu'il a conçu quelque chose d'imparfait, ce qui est impossible à moins de d'outrager la nature divine. Dieu ôte, Dieu en réalité va parfaire ce qu'il a donné, en retirant ce que les hommes ne veulent plus à cause de leur obstination dans le péché, et en conservant ce qui est depuis toujours absolument nécessaire à l'homme pour son salut. Qu'est-ce qui a retiré à Adam le salut de Dieu ? Sa désobéissance. Qu'est-ce qui a fait mériter à l'homme le salut de Dieu ? L'obéissance de Jésus-Christ. L'obéissance à Dieu fait partie des nécessités de l'homme s'il veut s'assurer le salut de son âme.
de votre chair : dans le vocabulaire biblique, le mot chair est à considérer dans le sens d'homme. Lorsque saint Jean dit que le Verbe s'est fait chair, il faut comprendre que le Verbe s'est fait homme, c'est-à-dire qu'il a embrassé totalement la nature humaine pour être homme et non pas qu'il a pris de notre chair, qu'il a pris une partie seulement de notre nature humaine. La loi mosaïque, reçue par Moïse sur des tables de pierre, était enseignée chez tous les Juifs au point qu'elle devait être totalement ancrée en l'être, guidant tous ses actes, même les plus petits. Tout dans le Juif était pensé, abordé, vécu, partagé selon cette loi. Tout, dans son âme, dans son esprit, dans son coeur et dans son corps, c'est-à-dire tout dans sa chair, était moulé selon cette loi qui était si mal vécue et qui, désormais, n'assurait plus le salut des âmes.
j'ôterai le coeur de pierre de votre chair : Dieu va retirer toutes les imperfections de la loi vécue en l'homme et pas seulement partiellement. La miséricorde divine s'attache à faire de l'homme non pas une créature meilleure, c'est-à-dire ayant encore des zones d'ombre, mais une créature parfaite, savoir selon la perfection de Dieu. Or cette perfection exige de retirer du tétragramme humain - âme, esprit, coeur et corps - ce qui est péché et source de péché avant de donner ce qui peut assurer ensuite la perfection de tétragramme.
je vous donnerai un coeur de chair : remarquons encore la superbe de Dieu manifestée par le don de son amour : je vous donnerai. Tout ce que nous lisons dans l'Ecriture sainte au sujet de Dieu pour l'homme est don. Dieu donne à l'homme par amour et Dieu manifeste son amour pour l'homme en lui donnant. Dieu donne non selon les mérites d'un tel, ou les mérites des uns ou des autres, mais gratuitement puisque c'est un don. Voici l'amour de Dieu dans toute sa splendeur telle qu'elle peut être manifestée aux yeux du monde : Dieu donne, Dieu donne encore, Dieu toujours.
je vous donnerai un coeur de chair : suivant toujours le vocabulaire de nos frères aînés, il est ici évident que Dieu ne veut pas échanger le coeur de l'homme pécheur par un nouveau coeur ni même remplacer le coeur de l'homme qui serait fait de pierre ou comme une pierre par un coeur de chair (et d'une chair animale ?). Il y a un avant, le coeur de pierre et il y a un après, le coeur de chair. Pour être plus précis et selon ce qui a été dit précédemment, il y a l'esprit suivant la pierre, c'est-à-dire la loi mosaïque et l'esprit suivant l'homme. Mais qu'est-ce que l'esprit suivant l'homme ? Les Pères orthodoxes enseignent clairement que l'homme réhabilité dans l'amour de Dieu par la réception de la grâce replace l'homme dans le plan initial de la Création : l'homme pécheur pardonné, purifié par Dieu et Dieu seul, redevient homme, c'est-à-dire une créature raisonnable au service de Dieu et vivant selon la vertu et la grâce de Dieu. Or cela n'est possible que par le baptême dans l'eau et l'Esprit où le baptisé reçoit l'eau qui purifie et l'Esprit-Saint : la grâce du Christ, les vertus et les dons de l'Esprit. Ainsi, Dieu enseigne que le temps de la loi mosaïque n'est plus et qu'un nouveau temps doit venir, c'est pour cela que le temps utilisé ici est le futur simple. Ce temps est celui de la nouvelle Alliance éternelle telle qu'elle est révélée dans le Nouveau Testament. Par le sacrement du baptême, l'homme devient totalement différent : son âme est surnaturalisée, selon les Pères latins, redevient naturelle, c'est-à-dire purifiée des vices/passions, selon les Pères orthodoxes. Son esprit s'enrichit de vertus plus élevées et d'une compréhension du monde et de l'au-delà du monde selon la foi. Son coeur est ordonné à aimer comme le Christ nous a manifesté son amour. Son corps est ordonné à poser des actes de sainteté, c'est-à-dire appuyés sur la charité. En résumé, la nouvelle Alliance et le sacrement du baptême réhabilite l'homme : il est réconcilié avec le Père par les mérites de son Fils unique et la doctrine du Père révélée par le Fils; il peut de nouveau avoir une vie de vertu qui conduit à la sagesse de Dieu, savoir le Fils de Dieu. Ainsi, tout ayant été créé par le Fils de Dieu est guidé par le Fils de Dieu afin que le Fils de Dieu élève l'homme auprès du Père dans son Royaume.
Ez 36,27 Et mon esprit, je le mettrai au milieu de vous, et je ferai que vous marchiez dans mes préceptes, et que vous gardiez mes ordonnances, et que vous les pratiquiez.
mon esprit
:
cela se comprend de deux manières : 1. l'Esprit de Dieu qui est l'Esprit-Saint. L'homme étant une créature finie alors que l'Esprit-Saint est Dieu, il ne faut pas chercher à comprendre comment l'infini peut être contenu dans le fini puisque cela est impossible. Il faut plutôt dire que l'Esprit-Saint peut se donner même partiellement puisqu'un "peu" de Dieu possède tout de Dieu. Ne disons pas non plus que l'Esprit de Dieu descend en l'homme comme s'il quittait son lieu d'habitation qui est partout, puisque c'est le propre de sa nature. Cette image révèle l'amour de Dieu pour l'homme comme un père se penche vers son enfant pour lui témoigner de son amour. 2. l'esprit de la nouvelle Alliance ou l'esprit de la grâce à venir par l'Incarnation du Verbe. L'esprit de la loi mosaïque étant désormais trahie par les péchés du peuple juif, Dieu va instituer une nouvelle alliance dont l'esprit est plus élevé encore que l'esprit de la loi mosaïque.
je le mettrai au milieu de vous : cela se comprend de trois manières : 1. Dieu donne son Esprit à l'homme, non pas comme soustrayant quelque chose de sa nature puisque, Dieu étant omniprésent, rien ne peut lui être retiré alors que son action peut être dirigée dans un sens nouveau. Ce don, manifestation d'amour, se fait parfaitement puisqu'il est réalisé au milieu de l'homme, c'est-à-dire dans la partie la plus noble qui est intérieurement son âme et extérieurement son front, lieu et siège de la pudeur et de la honte. Si Dieu met son Esprit dans la partie la plus élevée de l'homme, il faut s'empresser d'ajouter que l'effet de ce don ne se limite pas à l'âme mais se répand dans tout l'être. Un océan de péchés n'est rien comparé à une goutte de grâce de Dieu et une goutte de la grâce de Dieu inonde l'homme réceptif à Dieu tel un océan d'amour. Il y a un abîme entre Dieu et l'homme : Dieu est tout, partout, parfait et infini. A l'opposé, l'homme n'est rien, nulle part, imparfait et limité. Ce sont les dons de Dieu pour l'homme qui donnent une certaine valeur à l'homme, à sa vie, à ses pensées, sa parole, ses actes. Et tout don de Dieu est réalisé dans la perfection absolue : dans son principe qui est Dieu, dans son terme qui est la partie la plus élevée de l'homme, son âme, dans sa fin qui est la glorification de l'âme humaine par la grâce justifiante du Christ. 2. l'esprit de la nouvelle Alliance est la clé de voûte de l'homme. Plus que jamais, l'homme doit enfin comprendre que, pour réussir sa vie, tout doit tourner autour du Christ, comme un cercle sur lequel avance péniblement mais sûrement l'homme, cercle ayant en son centre, c'est-à-dire en son milieu, la nouvelle Alliance. 3. si Dieu choisit de mettre son Esprit au milieu de l'homme, c'est qu'il veut mettre son Esprit dans sa partie la plus élevée, comme l'autel est la partie centrale de l'église. Dieu veut faire de l'homme un temple dans lequel est déposé son Esprit
(I Co 3,16 vous êtes un temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous).
je ferai : Dieu sait combien nous sommes handicapés. Alors que le monde actuel, plus que jamais, élève celui qui a une santé "parfaite", Dieu rappelle que tout homme a besoin de l'aide de Dieu pour progresser dans la voie de la liberté, dans la voie de la guérison et dans la voie du salut. Dieu fait parce que Dieu agit, souvent invisiblement, afin d'aider l'homme à avancer là où il est appelé à être, à devenir, à grandir, à refuser, à aimer.
que vous marchiez dans mes préceptes : Dieu enseigne une nouvelle voie à l'homme. Cette voie est formé de commandements dont la finalité est une vie parfaite méritant le salut de l'âme. Or Dieu, connaissant les (nombreuses) faiblesses de l'homme, sait que l'homme ne peut réussir du premier coup et une fois pour toutes à vivre selon ses commandements. Aussi donne-t-il à l'homme la force de marcher, c'est-à-dire :
1. de progresser dans la voie de la perfection, non pas selon ses propres forces puisque la seule chose dont il est au mieux capable, de choisir librement e prendre cette voie
(Ph 2,13 c'est Dieu qui opère en vous le vouloir et le faire)
2. d'avancer pas à pas, puisque l'homme ne peut courir dans la vertu sans s'être d'abord entraîné suffisamment longtemps
(I Tm 4,7 entraîne-toi à la piété) et avec persévérance dans la vertu parce que celui qui travaille dur dans cette voie recevra les fruits de sa récolte qui est la couronne de gloire
(II Tm 2,5-6 de même, si quelqu'un lutte, il n'obtient la couronne que s'il a lutté selon les règles. C'est d'abord au cultivateur qui peine de recevoir sa part des fruits).
3. de ne pas se faire trop mal quand il tombe. En effet, celui qui court et tombe se fait plus mal que celui qui marche et mal parce que dans le premier cas, entraîné par la force et la vitesse, il souffre plus que dans le second cas.
(I Co 10,13 Dieu... ne permettra pas que vous soyez tentés au delà de vos forces; mais, avec la tentation, il ménagera aussi une heureuse issue en vous donnant le pouvoir de la supporter). Voyez avec quel ménagement Dieu nous soutient dans les efforts ! Même s'il nous montre la voie et nous évite de perdre notre temps dans dans d'autres voies, il continue d'être miséricordieux en nous faisant prendre une voie dans laquelle on ne peut que marcher afin que, lorsque nous tomberons, nous nous fassions moins mal et que si nous courrions. La voie de Dieu que l'homme doit suivre n'est pas seulement une voie dont l'arrivée est éclaire de la lumière divine. Parce que l'homme a besoin d'être régulièrement cadré pour éviter toute dérive ou tout sentiment d'abandon dans les différents domaines de sa vie, Dieu a pris soin de mettre des repères dans la voie par excellence : les préceptes. Aussi, que l'homme avance dans sa foi, dans son travail, dans ses relations avec son prochain, tout doit être recadré par tel ou tel précepte. Or les préceptes de la loi ont été soit abandonnés pour satisfaire la gloire de certains Juifs, soit trahis en déformant leur sens originel, aussi Dieu va réduire le nombre de préceptes à l'essentiel et les révèlera ultérieurement (Mt 22,37-40). La voie que l'homme doit suivre est étroite et longue, fatiguante car éprouvante. Si le chrétien sait, par la foi, que la lumière de Dieu l'attend au bout du chemin, il sait aussi combien la marche vers Dieu, souvent silencieuse, est pleine de surprises pas toujours agréables. Aussi Dieu veille-t-il au bien de son enfant par des lumières qui, toutes réunies, annonce déjà le salut : ce sont les lumières des commandements qui assurent toujours l'illumination de l'âme malgré l'imperfection des actes issus de l'application des différents préceptes. Ces lumières ne sont pas nuisibles aux yeux de l'âme ni éprouvantes au corps de l'homme
(I Jn 5,3 ses commandements ne sont pas pénibles). Si l'homme a l'impression que Dieu lui demande trop, qu'il se rappelle que les commandements ont été adoptés à la condition humaine par Celui qui connaît parfairement la nature humaine et tout de chacun de nous, et que Dieu ne cesse de soutenir et de guider celui qui accepte humblement la correction.
vous gardiez : garder, c'est : 1. connaître puisque connaître c'est conserver dans la mémoire. 2. conserver, faire fructifier ce qui est d'abord reçu en germe et qui est appelé à donner du fruit. Ce que l'homme reçoit de Dieu est sous forme de germe et appelé à donner du bon fruit. 3. garder précieusement car tout ce qui vient de Dieu est précieux et tout ce qui est donné par Dieu pour soi doit être gardé avec plus de force encore que pour conserver sa propre vie
(Ep 3,16 qu'il vous donne, selon les trésors de sa gloire, d'être puissamment fortifiés par son Esprit en vue de l'homme intérieur). 4. méditer, étudier le sens profond et parfois varié car si riche de la Parole de Dieu donné dans un texte, dans une parole ou dans un mot. Méditer ce qui est reçu de Dieu, c'est mettre le miroir de Dieu devant soi afin de voir dans quel état de blessure notre âme est maintenant, à quel point nous l'avons blessé par notre propre faute, par nos (nombreux) péchés.
que vous gardiez mes ordonnances : la volonté de Dieu est que l'homme garde précieusement les commandements de Dieu. Or, pour aider l'homme dans cette oeuvre de sanctifiation, il le prépare, il le répare afin qu'il soit de nouveau à l'image de Dieu et selon sa ressemblance en ôtant et en ajoutant, en perfectionnant ce qui doit l'être, en le soutenant dans sa marche en avant. Alors que l'homme moderne cherche des signes visibles et de l'existence de Dieu et de la présence de Dieu dans sa propre vie afin de croire - mais croira-t-il définitivement ? - l'Ecriture nous enseigne combien est grande la miséricorde de Dieu à notre égard, combien il veille avec un soin méticuleux à chaque partie de notre être - âme, esprit, coeur et corps - afin que nous soyons les meilleurs athlètes dans le dur combat de la foi. Dieu révèle ses commandements à l'homme et lui montre combien il tient à ce que sa créature lui soit fidèle dans ses commandements. Pourquoi ? Celui qui garde les commandements de Dieu montre qu'il connaît Dieu
(I Jn 2,3 voici par quoi nous savons que nous le connaissons : si nous gardons ses commandements) et cette connaissance est récompensée par un fruit glorieux incomparable. Même si l'homme n'a pas la certitude absolue, la certitude scientifique que Dieu existe, qu'il se rappelle qu'il sera exaucé de Dieu et que Dieu demeure en lui s'il persévère dans la conservation des commandements en son être
(I Jn 3,22 Quoi que ce soit que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements, et que nous faisons ce qui est agréable à ses yeux; I Jn 3,24 Celui qui garde ses commandements, demeure en Dieu et Dieu en lui, et nous connaissons qu'il demeure en nous par l'Esprit qu'il nous a donné).
et que vous les pratiquiez : garder les commandements ne suffisent pas. Ce qui est planté dans la terre doit produire du fruit et du bon fruit. Ce qui est reçu comme enseignement de Dieu est planté dans l'âme pour produire des oeuvres de charité découlant de la foi. Notre Seigneur puis les Apôtres sont unanimes sur ce point : la connaissance seule ne sert à rien et elle est reçue dans le but d'être manifestée par des oeuvres à la hauteur de l'enseignement. Si l'enseignement provient de Dieu, les oeuvres doivent être saintes. Si Dieu donne pour sanctifier l'homme, l'homme doit donner, c'est-à-dire concrétiser, pour mériter sa sanctification même si elle est d'abord et surtout don de Dieu. L'athlète de Dieu qui s'est durement entraîné doit concourir avec d'autres athlètes afin de montrer au monde que sa performance est le fruit des talents de Dieu qu'il a usé avec humilité, persévérance et foi. Pourquoi doit-il concourir ? Pour recevoir la couronne de gloire à laquelle il est prédestiné
(I Co 9,24-25 Dans les courses du stade, tous courent, mais un seul emporte le prix. Courez de même, afin de le remporter. Quiconque veut lutter, s'abstient de tout: eux pour une couronne périssable; nous, pour une impérissable).
Conclusion :
Est-ce que cet enseignement peut-être résumé ? L'essentiel pour le chrétien, c'est :
1. son baptême dans l'eau et l'Esprit
2. ses oeuvres de charité découlant d'une foi sincère et vraie
3. les (deux) commandements de Jésus Christ à connaître et à comprendre pour mieux imiter Notre Seigneur.
Augustinius

Augustinius

Avec l'accord précieux de son auteur notre Ami Augustinius

 

 

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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