Dons et Charismes

 

 

Dons et Charismes

 


Paix à vous dans le Christ vraiment ressuscité.

Différence 1 : pour le baptisé ou pour l'Eglise

1. Le don a pour mission la sanctification du baptisé.

2. Le charisme a pour mission la sanctification de l'Eglise.

Différence 2 : la sanctification du baptisé ou de l'Eglise

1. Parce que tout homme est appelé à la sanctification, il a nécessairement besoin des dons de l'Esprit-Saint.

2. Et, à partir de cette vérité universelle, quand bien même il agirait déjà selon les dons, il peut recevoir les charismes en vue de sanctifier son prochain, seulement selon la volonté de l'Esprit-Saint.

Différence 3 : la volonté humaine requise ou pas

1. Les dons de l'Esprit sont reçus au baptême, indépendamment de la volonté du chrétien.

2. Les charismes sont reçus avant tout si Dieu estime nécessaire d'en attribuer un ou plusieurs à un de ses enfants pour sanctifier au moins un autre enfant; ils peuvent également être reçus si le chrétien en fait la demande par la prière mais il ne lui appartient pas de demander tel ou tel charisme parce que Dieu sait mieux que personne ce dont chacun a besoin.

Différence 4 : leur durée de vie dans l'âme

1. Les dons de l'Esprit restent gravés dans l'âme du baptisé à tout jamais. Le "débaptême" n'annule pas le baptême, c'est-à-dire ne peut retirer Dieu du baptisé, mais rend inopérants les dons de l'Esprit-Saint, laissant ainsi l'apostat affronter seul les péchés capitaux.

2. Les charismes sont dans l'âme pour un temps limité, indépendamment de la volonté humaine.

Différence 5 : leur nombre

1. Il y a sept dons de l'Esprit-Saint, pas un de plus, pas un de moins.

2. Il y a au moins neuf charismes.

Différence 6 : leur nombre en l'âme

1. Le chrétien a nécessairement les sept dons en son âme, à des degrés divers. Le Christ les possède dans une plénitude parfaite, sa sainte Mère, dans une plénitude moindre mais sensiblement plus élevée que pour n'importe quel autre saint.

2. Le nombre de charismes dans l'âme humaine peut varier de zéro à plus de neuf.

Différence 7 : leur classification

Autant il est difficile de classer les charismes, parce que leur finalité (à court terme) est variée et que la liste n'est pas exhaustive, autant il est possible de classer les dons parce que leur nombre est éternellement fixe. S'il ne faut pas faire coïncider les voies de Dieu avec nos schémas parce que ce qui est fini ne peut embrasser parfaitement ce qui est infini, il n'en est pas moins vrai que l'Eglise peut classer selon un ou plusieurs critères les dons de l'Esprit, soit pour expliquer l'intervention de Dieu dans l'homme, soit pour expliquer l'évolution naturelle (ou surnaturelle) de l'homme dans la grâce de Dieu.

Différence 8 : leur lien
Pas de charisme sans don mais possibilité d’avoir les dons sans aucun charisme.

Bien fraternellement dans le Christ,
saint Augustin (ou SanAug ou Augustinius)

 

Paix à vous dans le Christ vraiment ressuscité.

lors du baptème, de la confirmation ,de l'ordination le prêtre ou l'évêque impose les mains ,cette imposition se aisait-elle aussi dans l'ancien testament?qui l'a instituée? à quoi correspond-elle?,je crois savoir que dans les mouvements charismatismes on l'utilise facilement .Le st Esprit a-t-il besoin de cette imposition pour se manifester?

Il faut ajouter qu’il y a d’autres occasions importantes où l’imposition des mains se fait, ne serait-ce lorsqu’un prêtre reçoit la grâce (et la vocation) d’être évêque. Cela me rappelle, non que j’y étais présent, la nomination de saint François de Sales. Ce saint homme eut la joie immense d’avoir trois évêques qui lui imposèrent la main en même temps. Pour lui, il était évident que l’Adorable Trinité Sainte était présente et l’élevait dans l’Eglise au rang d’évêque d’une manière toute particulière. Il n’oubliera jamais ce jour-là.
Dieu a-t-Il besoin de l’imposition des mains pour se manifester ?

Voici quelque manières simples de répondre à cette question intéressante :

1. Dieu n’a besoin de rien pour agir car rien n’est caché à ses « yeux ». Mais puisque l’homme vit dans le monde qui est avant tout un monde fait de chair et de matières, l’homme a besoin de signes visibles en guise de confirmations. Nul besoin à Dieu d’une imposition des mains pour « envoyer » son Esprit-Saint mais c’est pour signifier aux personnes présentes, actrices et témoins, que c’est à ce moment-là que Dieu se donne d’une manière particulière, soit pour un temps, soit pour longtemps. Puisque l’œil voit, et que la vue est un moyen pour l’humain d’enrichir son intellect, il ne peut nier ce qu’il a vu même s’il peut nier ce que son œil ne peut voir, savoir que l’Esprit est descendu.

2. A quoi reconnaît-on le labeur de l’homme ? A ses mains. Ainsi, puisque le Verbe se fit chair, Dieu choisit de signifier son travail dans l’âme, travail avant tout et essentiellement spirituel, par un geste des mains : « Je Suis et Je me donne à toi. Vois-le par ces mains que je fais tendre sur toi. Tu es venu vers Moi par désir et par amour : Je Me donne à toi par Charité, comme Don, comme Acte de Ma Bonté, comme Appel à la vocation que Je t’ai attribuée. »

3. Lorsque Notre Seigneur vit entre les hommes, il ne cessa d’enseigner, la foi, la vertu, les mystères, etc. Quand il corrigeait, ce n’était non comme un donneur de leçons ou un moralisateur, mais comme l’Enseignant montrant également sans cesse l’exemple. Il est le parfait exemple de celui qui joint l’acte à la parole. Et parce que Notre Seigneur est (Fils de) Dieu, il est parfait par essence et la perfection de tout acte est la charité. C’est pourquoi Jésus-Christ ne cessa de tendre la main, soit pour corriger (les vendeurs dans le Temple), soit pour guérir les malades et ressusciter les malades, soit pour prier, soit pour montrer ce qu’il fallait faire et ce qu’il fallait fuir. Même si le but de ses actes était multiformes, la perfection était toujours la Charité divine. Et puisque les prêtres et les évêques, successeurs des Apôtres, ont pour mission de poursuivre l’œuvre du Christ et d’être des « alter Christus », dès qu’il s’agit de contribuer au salut d’un homme, soit directement par le baptême et la confirmation, soit indirectement par la vocation, via l’ordination, l’imposition des mains est nécessaire. Du reste, elle n’est pas sans rappeler tous les gestes (de Charité) que Notre Seigneur posa sur tous les hommes qu’il croisa.

Dans les mouvements charismatiques, nous retrouvons l’imposition des mains : c’est un héritage du Christ, des Apôtres, des Disciples des Apôtres, etc. (L’imposition des mains se se voir aussi souvent chez les hérétiques protestants.) Sans ouvrir un débat délicat, restons prudents quant à l’imposition des mains pratiquée dans le renouveau charismatique.
L'imposition des mains

L'imposition des mains ne fait strictement partie ni des sacrements ni des sacramentaux. Si on la retrouve dans les sacrements, on la retrouve ailleurs, par exemple, dans la bénédiction de livres et d'objets sacrés ou dans certains exorcismes... L'imposition des mains fait partie des dons de l'Eglise, comme partie intégrante, du Don de Dieu pour les hommes, pour leur guérison et leur salut.

Considérons également qu'elle respecte particulièrement la personne qui reçoit l'imposition car il n'y a aucun contact entre les mains (de celui qui impose) et le corps (de celui qui reçoit l'imposition). La psychothérapie moderne dit qu'il y a respect de l'espace de l'environnement de chacun, l'environnement n'étant pas seulement délimité au corps humain. Après tout, rien d'étonnant puisque rien n'est plus respectueux d'autrui que le christianisme. Cette absence de contact symbolise aussi l'incapacité de celui qui impose à entrer en l'autre et à lui donner une force, une vertu guérissante, et que cela n'est possible que pour Dieu qui est en tout et partout.

Bien fraternellement dans le Christ,
saint Augustin (ou SanAug ou Augustinius)

 

Augustinius

Avec l'accord précieux de son auteur notre Ami Augustinius

 

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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