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Dieu existe

 

 

 

 

   

D I E U existe

 

Existence de Dieu
Simplicité de Dieu
Perfection de Dieu
Bonté de Dieu
Dieu est infini
Existence de Dieu dans toutes créatures
Immutabilité de Dieu
Eternité de Dieu
Amour de Dieu

Nous nous appuierons sur les mots géniaux de Saint Thomas d’Aquin (cités en italique) pour parler de Dieu, de son existence prouvable et de sa nature appréhendable.
Existence de Dieu
Si Dieu n’existe pas ou s’il est possible de démontrer que Dieu n’existe pas, alors tout propos au sujet de Dieu, aussi beau soit-il, n’a aucune raison d’être ni d’être lu, ni d’être accepté. Si la foi suffit à nombre de chrétiens pour les convaincre de l'existence de Dieu, la raison peut cependant aider les athées si ce n'est rappeler certaines vérités essentielles à certains croyants qui croient que leur foi suffit comme enseignement de la doctrine. Pour ceux qui veulent aller plus loin, l'apologétique est une science bien utile, même si pas à la portée de tous.
Pour démontrer l’existence de Dieu, il faut utiliser le principe de causalité : tout effet est issu d’une cause. C’est l’unique méthode rationnelle qui permet à l’homme d’approcher Dieu, de prouver que Dieu est, mais elle n’égalera jamais la foi véritable alimentée directement par Dieu (Ex 3,14 Je suis Celui qui suis), si Dieu existe !
Saint Thomas d’Aquin démontrera d’une manière éclatante, par cinq moyens différents, l’existence de ce premier Principe, de qui tout part, par qui tout est créé. Voyons cela brièvement :
1. Le premier Moteur. « Tout dans l’univers est en mouvement, nos sens l’affirment et tout homme le vérifie lui-même. Une chose en mouvement nécessite d’être mise en mouvement par une autre chose, appelée moteur. Il est impossible de procéder indéfiniment, sans quoi nous n’aurions jamais de mouvement. Or le mouvement existe. Donc l’existence du mouvement nous oblige à affirmer l’existence d’un premier Moteur non mû et c’est Lui que nous appelons Dieu ». La science actuelle, parlant d’un Big-Bang, déclare bien, dans sa théorie, qu’avant l’instant zéro, il n’y avait pas de mouvement. Puis, à l’instant zéro, tout explose en une série immense de mouvements. Il y a bien eu un premier moteur. Certains ont voulu montrer l’erreur de Saint Thomas au sujet des séries de mouvements. Mais ce Docteur l’Eglise parle ici de séries simultanées et non successives, c’est-à-dire qu’il y a un ensemble de moteurs dont tous et chacun doivent actuellement exister et agir puisque chaque moteur dépend des autres moteurs dans leur motion actuelle. Il est alors évident qu’il a bien fallu un moteur extérieur qui donne au premier de ces moteurs, le mouvement, sans le recevoir. Cette première démonstration est éclatante, simple et universelle puisqu’aucun homme ne peut affirmer qu’il n’y a pas de mouvement.
2. La première Cause efficiente. Nous constatons qu’il y a autour de nous des créatures qui sont et qui ne furent pas avant un certain temps. « Nous constatons autour de nous des êtres nouveaux, des êtres qui auparavant n’étaient pas et qui sont maintenant. Or, tout être nouveau tient son être d’un être qui n’est pas lui. Et, d’autre part, il ne se peut pas qu’on procède à l’infini dans la série des êtres qui concourent à la production de cet être nouveau. Donc, nous devons arriver à un être qui, lui, sera la première source, la première cause de l’être nouveau qui apparaît. » La démonstration est similaire à ce qui a été vu avec le premier Moteur.
3. Le premier être Nécessaire. Tout être qui agit est puisque l’acte procède de l’être. Par contre, certains êtres portent en eux des principes de dissolution et de ruine. L’être n’est pas indissolublement uni, il peut en être dépouillé et le perdre : il n’est pas nécessaire, il est contingent. Alors qu’ils sont, ces êtres peuvent ne pas être. Tous les jours, des êtres se détruisent et meurent. Les êtres qui portent en eux le principe de destruction ne peuvent pas avoir toujours été. Dès lors qu’ils doivent périr, ils doivent avoir commencé. La fin est le juste écho au commencement et le commencement est le principe de la fin. En remontant dans le passé et en supposant que tous les êtres fussent tous contingents, il fut un temps où il n’y eut pas d’être, de créature. Or, puisque le néant ne peut produire l’être et que nous constatons qu’il y a des êtres tout autour de nous, en plus de nous-mêmes, il faut en conclure qu’il y a des êtres nécessaires, non contingents. Mais, ou ils sont nécessaires par eux-mêmes, tirant leur raison d’être en eux-mêmes, ou ils tirent leur raison d’être en un autre. Et comme nous ne pouvons à nouveau procéder à l’infini, il faut en conclure qu’il y a bien un premier être Nécessaire que nous appelons Dieu.
4. Le premier Etre. Toute créature que nous voyons est formée de matière. La perfection des créatures est la perfection de la matière se mesurant en divers degrés. Le végétal est plus parfait que le minéral, l’animal est plus parfait que le végétal et l’homme est plus parfait que l’animal. « Partout où l’on rencontre des degrés, il est un premier qui occupe le degré le plus élevé. Il y a un être qui est le plus beau, le plus parfait, le plus excellent, qui a le plus « d’être » puisque c’est dans la mesure même où il est qu’un être a plus de perfection et de beauté. Or, ce premier Etre, cause de tout être en tout ce qui est, c’est Lui que nous appelons Dieu. » Saint Thomas d’Aquin part ici d’une réalité et non d’idée, comme l’ont cru certains idéalistes comme Platon, Saint Anselme ou Descartes. Il part de l’inégalité des créatures devant la perfection, la beauté et l’excellence, que tout homme, une fois de plus, peut constater de lui-même par ses sens.
5. Le premier Gouverneur. « Autour de nous, il se rencontre des êtres qui son privés de connaissance. Ces êtres agissent cependant pour une fin déterminée : leur action n’est pas le fruit du hasard, puisqu’ils agissent toujours, ou le plus souvent, de la même manière et au mieux de leur intérêt. Il suit de là que nous devons supposer un être dont l’action intelligente dirige tous ces divers êtres et les conduit à la fin vers laquelle ils tendent sans la connaître; c’est ainsi que la flèche est dirigée par l’archer vers le but qu’elle doit atteindre. Or, cet Etre intelligent, qui meut ainsi et dirige toutes les choses de la nature, c’est Lui que nous appelons Dieu. » Cette cinquième preuve de Saint Thomas porte sur l’harmonie de l’univers, constatée par les sciences même les plus récentes.
Cette cinquième preuve prouve également que ce n’est pas parce qu’il y a le mal dans le monde que Dieu n’existe pas. Saint Thomas s’appuie sur Saint Augustin : « Dieu, dès là qu’il est souverainement bon, ne permettrait en aucune manière qu’il y eût du mal dans son œuvre, s’il n’était à ce point tout-puissant, et bon qu’Il tire le bien, même du mal. » (Enchiridion, ch. XI) pour conclure que cela tient à la bonté infinie de Dieu, qu’Il permette que le mal soit et qu’Il en tire le bien. » Le mal que nous voyons dans le monde est dans la créature et dans ses actes extérieurs, et non en Dieu. Ainsi, le mal qu’il y a dans le monde ne perturbe pas les desseins de Dieu, n’altère pas le bien divin et contribue même à ce que ce bien soit révélé à chacun, de différentes manières. Donc conclure que Dieu n’existe pas parce qu’il y a le mal dans le monde, n’est pas une affirmation recevable.
Simplicité de Dieu
Puisque Dieu est Esprit (Jn 4,24 Dieu est Esprit), Il n'est pas corporel. Notre connaissance de Dieu est autrement plus parfaite par notre esprit que par notre corps, même si elle reste toujours limitée à cause de notre nature humaine. Car autant notre corps est incapable d’embrasser Dieu dans ses limites infinies, autant notre esprit peut aller au-delà des limites corporelles puisque l’esprit est immatériel, sans avoir la possibilité de l’embrasser totalement, ce qui ferait sinon dire que la nature humaine peut embrasser la nature divine, la rendant ainsi divine, ce qui n’est pas.
Dieu étant Esprit, Il est libre de toute matière : · sa forme, ou son acte d’être, est libre de toute matière. · son essence est pure de toute matière.
Ainsi Dieu n’est pas lié à une nature qui serait distincte de Lui et qui se trouverait hors de Lui. Dieu est Lui-même sa propre nature. C’est pourquoi, dire que Dieu est Un, c’est reconnaître l’unicité de la nature divine. Et proclamer que Dieu est Père, Verbe et Esprit, c’est affirmer que ces trois Personnes divines, qui n’ont rien de matériel, sont de nature divine, c’est-à-dire parfaitement et éternellement unies dans cette nature. Ce dogme essentiel à la foi chrétienne n’est pas compris par d’autres religions, comme l’islam, qui ne peuvent et ne veulent l’accepter parce que ayant une conception du divin fondée d’abord et surtout sur une conception humaine du céleste.
Puisque Dieu est pur et indépendant de toute autre nature et de tout matériel, puisque Dieu est sa propre nature qui est parfaite, rien, même de plus parfait en dehors de Dieu, ne vient se « greffer » à ce qu’Il est. En Dieu, tout est Dieu et uniquement Dieu et rien de ce qui n’est pas Dieu est en Dieu. Dieu est (Ex 3,14 Je suis Celui qui suis). Puisque en Dieu, il y a seulement Dieu, Dieu ne peut entrer en composition avec autre chose, contrairement à ce qu’affirment les panthéistes. Dieu est ce qu’il y a de plus parfait, de plus pur et rien ne peut se mélanger à Lui; Il est l’Absolu. Dieu est simple puisqu’Il n’est pas un « corps » composé.
La simplicité de Dieu entraîne sa pureté, sa perfection et sa toute-puissance puisqu’Il ne connaît aucune limite et qu’Il n’est formé que de Lui-même.
Perfection de Dieu
Un être humain considéré comme simple est associé à l’imperfection selon sa nature. La simplicité en Dieu est à l’opposée et signifie la perfection absolue de Dieu. En effet, la perfection d’un être se mesure à sa capacité et à son obligation d’avoir. Dieu est Lui-même est Dieu, ce qui signifie que Dieu est parfait. Et comme Dieu est l’Etre premier à partir duquel tout est créé, c’est en Dieu seul que la perfection atteint son plus haut degré qui est l’infini.
Comment comprendre la perfection du premier homme, Adam ?
Le livre de la Genèse dit que Dieu créa l’homme à son image et à sa ressemblance (Gn 1,27 Faisons l'homme à notre image et à notre ressemblance). (Notons que Saint Paul ne dira pas de Jésus qu’il est à l’image de Dieu mais l’image de Dieu, Col 1,15 Il est l'image du Dieu invisible, né avant toute créature). Faut-il en conclure que la perfection de cet homme égale la perfection divine ou que Dieu ressemble extérieurement à Adam ? Nous avons vu que Dieu est simple parce qu’Il n’est que Lui-même. Par contre, Adam est formé de la terre (Gn 2,7 Dieu forma l'homme de la poussière du sol) et reçoit ensuite le souffle de Dieu (Gn 2,7 Dieu souffla dans ses narines un souffle de vie) ce qui le rend constitué de matière et d’esprit. La nature divine est clairement différente de la nature divine. Cela suffit pour montrer que la création d’Adam à l’image de Dieu n’autorise pas à dire que Dieu est à l’image d’Adam ni que la perfection de Dieu est à l’image de la perfection d’Adam. Ce type d'erreur s'est toujours rencontré et se rencontre aujourd'hui encore avec le Pater Noster actuel, comme nous aussi nous pardonnons, Dieu ne pardonnant pas comme l'homme pardonne, mais l'homme devant plutôt à apprendre à pardonner comme Dieu pardonne !
En réalité, le terme de ressemblance est plutôt un rapport d’analogie et de similitude entre le Créateur et la créature. Il n’y a pas de rapport d’égalité mais plutôt d’équité lié à la nature. La perfection et l’image d’Adam ne sont qu’un reflet lointain et ténu de la perfection et de l’image de Dieu. Elles sont comme un rayon de soleil qui brille davantage que toute lumière créée par l’homme mais ce rayon n’est rien comparé au soleil lui-même.
Nous disons encore qu’en Adam nous pourrions parler de perfection absolue, si Adam avait reçu une nature ou une forme absolument identique à celle de Dieu. Or le livre de la Genèse montre que tel n’est pas le cas, ni pour Adam, ni pour sa descendance. Donc la perfection adamique est relative et nous ne pouvons parler de perfection en cet homme que par rapport à sa nature et non par rapport à Dieu.
La raison de perfection suit la simplicité.
Bonté de Dieu
Parce que Dieu est simple, Il est parfait. Parce que Dieu est parfait, Il est bon. Et parce que rien n’a été créé sans Dieu et que tout est créé en Dieu (Col 1,16 tout a été créé par lui et pour lui), Dieu est la source de la bonté et la bonté elle-même (Mt 19,17 Jésus lui répondit : Dieu seul est bon).
La bonté implique nécessairement un rapport avec l’être puisque pour qu’une créature soit bonne, elle doit d'abord exister. L’être précède le bien. En l’homme qui est, nous pouvons parler de bonté, mais elle est naturelle, c'est-à-dire liée étroitement à sa nature humaine, et n’a pas de rapport direct avec la bonté divine, même si elle doit absolument en découler pour exister en l’homme.
Ajoutons que le beau et le bien sont une même chose puisque reposant sur une même réalité qui est la forme. Voilà pourquoi on loue comme beau ce qui est bien : « Quel beau cœur ! », « Quelle belle âme ! » Néanmoins, la raison les distingue : le bien regarde l’appétit, tandis que le beau regarde la faculté de connaître soit sensitive, soit intellective, qui est la puissance cognoscitive.
Puisque Dieu est la source de tout ce qui est beau, puisque Dieu donne les moyens à l’homme de concevoir de beaux objets et puisque Dieu est la fin, c’est-à-dire la perfection de toute beauté, Dieu est la Beauté même. Il en va de même pour la bonté.
La raison de bonté suit la perfection.
Dieu est infini
Puisque Dieu est Esprit et qu’il est l’Etre premier, il est nécessairement infini puisque ne connaissant aucune limite. Il est la perfection sans limite, la perfection de l’infini, l’infinie perfection. Il ne peut cohabiter avec un autre infini, à moins d’être tous deux identiques en tout, ce qui revient à dire que l’infini est unique. Et si les deux infinis n’étaient pas identiques en tout, alors aucun des deux infinis ne serait infini et Dieu ne serait plus Dieu. Puisque Dieu est infini, Il est unique et il n’existe aucun autre infini.
Existence de Dieu dans toutes créatures
Puisque Dieu est infini, cela signifie qu’en tout et partout dans l’univers il y a au moins trace de Dieu, même dans les créatures les plus horribles, les plus viles, les plus haïssables.
En tout homme, Dieu est présent par : 1. par sa puissance, puisque toutes les créatures sont soumises à son empire (Ps 102,19 Le Seigneur a établi son trône dans les cieux, et son empire s'étend sur toutes choses.) 2. par sa présence, puisque Dieu voit tout (Sg 1,7 l'Esprit du Seigneur sait tout ce qui se dit.) 3. par son essence, puisque Dieu agit partout (Sg 1,7 l'Esprit du Seigneur remplit l'univers et contient tout.) et partout il est la plénitude de l'être et la cause première de tout ce qu'il y a de réel dans les créatures, leur communiquant sans cesse non seulement le mouvement et la vie, mais l'être lui-même (Ac 17,28 C'est en lui en effet que nous avons la vie, le mouvement et l'être.).
Dans les chrétiens, Dieu vit en l’âme d’une manière particulière, par le don de sa grâce. Et puisqu’il s’agit de la grâce divine qui est infinie, il est juste de dire qu’entre un chrétien et un non-chrétien, il y a un abîme infini.
La raison d’existence de Dieu en tout suit l’infini.
Immutabilité de Dieu
Parce que Dieu est l’Etre premier et que tout en Lui est Lui qui est absolument parfait, Dieu est immuable, c’est-à-dire qu’il n’y a rien d’imparfait ou rien qui puisse être encore perfectionné en Lui. Dieu est immuable.
De là, nous déduisons que toutes les créatures, même les plus belles et les plus parfaites, sont immuables parce qu’elles ne se possèdent pas comme l’Etre se possède Lui-même. Leur perfection grandit avec le temps, comme c’est le cas avec toutes les créatures douées de raison, à savoir les Anges et les hommes. Et, touchant les hommes, Dieu leur donne sa miséricorde puisque, contrairement aux Anges, ils sont incapables de rester définitivement dans un certain état de perfection, sauf par un acte de volonté de Dieu. Et comme la volonté de Dieu est de sauver les hommes, Il est miséricordieux envers eux afin de suppléer à leur incapacité de se maintenir dans la perfection actuelle.
La raison d’immutabilité suit la perfection.
Eternité de Dieu
Alors que le temps se décompose en un avant et un après, le présent étant la limite entre le passé et le futur, et que le mouvement implique un avant et un après, en Dieu il n’y a ni temps ni mouvement. Le mouvement implique un état d’imperfection vers un autre état moins imparfait, ou un état de perfection vers un autre état plus parfait. Or en Dieu, la perfection est toujours dans un état de perfection absolue et il ne peut en être autrement. Puisque la perfection en Dieu est absolue, il n’y a pas de mouvement. Pas de mouvement, pas de temps. L’avant et l’après, le passé et le futur sont dans le présent, comme compressés (II P 3,8 un seul jour devant le Seigneur est comme mille ans, et mille ans comme un seul jour.). En Dieu, il n’y a que le présent, donc pas de découpage temporel : Dieu est éternel. Et puisque Dieu est unique, lui seul est éternel.
Quant aux créatures douées de raison, l’éternité est accessible, moyennant la grâce du Christ, mais il ne s’agit pas à proprement parler de l’éternité divine.
La raison d’éternité suit l’immutabilité, comme le temps suit au mouvement.
Amour de Dieu
La connaissance ou l’intelligence des choses est la capacité de les embrasser. En Dieu, tout est connu puisque Dieu embrasse parfaitement tout ce qui est en Lui-même. Sa connaissance de Lui-même est parfaite et infinie. Tout en Dieu est alors désirable et désiré puisque Dieu est la Bonté même, si bien que le désir excite l’intelligence pour faire naître l’appétit. Cet appétit n’est qu’intellectuel, puisque Dieu est Esprit. De cet appétit naît la volonté de se connaître toujours parfaitement. Et puisque cette volonté est en Dieu, elle est également parfaite et éternelle. Et puisque aimer, c’est vouloir du bien à autrui, et que c'est l'acte le plus parfait dans la volonté, Dieu s’aime d’un amour absolument parfait et infini. Cet amour de Dieu pour Dieu vit éternellement partout en Dieu, ce qui fait dire que Dieu est Amour (I Jn 4,8 Dieu est charité). Enfin, puisque Dieu est en tout ce qu'il a créé, il est juste de dire que Dieu aime du même amour qu'il s'aime, d'un amour infini, toute sa création. Ainsi, un homme disant qu'il n'est pas aimé de Dieu, ou peu aimé de Dieu, affirme sa vérité qui n'est pas la réalité.
Le dogme de la Trinité Sainte fait dire que : 1. le Père qui est Dieu, est l’Etre 2. le Verbe qui est Dieu, est la connaissance de tout l’Etre 3. l’Esprit-Saint qui est Dieu, est l’amour de cette connaissance. Les trois Personnes divines sont distinctes et pourtant parfaitement et étroitement unies puisqu’elles vivent éternellement en Dieu.
Nous voyons que puisque toute créature douée de raison est capable de vouloir pour se satisfaire, elle est également capable d’aimer. Or l’amour qui sauve est un amour qui n’est plus lié à l’amour naturel, l’amour issu de la volonté ancrée dans toute la nature humaine, mais un amour de charité issu de la volonté élevée par la grâce du Christ (Mt 7,21 celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là entrera dans le royaume des cieux) afin de vouloir au-delà des biens terrestres. Reprenant la Parole de Jésus, il est clair qu’accomplir la volonté du Père, c’est vouloir de cette même volonté qui produit un amour parfait pour Dieu et pour sa Création, cet amour dépassant tout amour naturel existant en tout homme, saint ou pécheur.

Bien fraternellement dans le Christ, votre dévoué saint Augustin

 

Augustinius

Avec l'accord précieux de son auteur notre Ami Augustinius

 

 

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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