La cruche fêlée

 

 

 

 
 

 

                                            La cruche fêlée

                        

                               

 

      
 

                                  

C’est moi l’artiste, ditDieu
Tu es mon vase d’argile !

C’est moi qui t’ai modelé, façonné,
Une merveille au creux de ma main !

Tu n’es pas encore achevé,
Tu es en train de prendre
La « forme » de mon fils.


Voici que tu te désoles
Et que tu désespères
Parce que tu as pris quelques fêlures
Au contact des autres.
Tu t’es heurté, tu as été ébréché
Tu as même pu tomber par terre
Te briser et tomber en mille morceaux !

  

 

 

 

 

Fêlures, craquelures, lézardes,
Brisures, cassures, ratures…
N’oublie pas : c’est ta condition de vase.
Si je t’avais rangé dans un placard à vaisselle,
Tu ne connaîtrais pas ces heurts de la vie
Mais tu ne servirais à rien, ni à personne !
Tu serais un vase inutile !

 

 Moi, dit Dieu,
J’aime les vieux vases,
Un peu usés, un peu ébréchés.
Ils ont toute une histoire !
Et toi, tu voudrais être lisse
Comme un nouveau-né ?

Je te connais, ô toi que j’ai façonné,
Pétri avec tant d’amour !
Je ne voudrais pas que tu te désoles de tes ratés !
Tu es fais de boue et de lumière !
Tu es fais pour servir !

 

  

 

 

 


A ne regarder que tes failles,
Tes faiblesses et tes chutes
Tu te centres encore trop sur toi-même
Et tu restes prisonnier de tes failles !
 C’est moi l’Artiste
Et je m’y connais dans l’art de reprendre un vase.
Laisse-toi FAIRE !
Avec mes doigts d’artiste, j’arrive toujours
A rendre plus beau
Ce qui n’était que fêlure, brisure, cassure.
Je suis l’Esprit Créateur, ne l’oublie pas.


Je « crée » ! Je mets la « Vie » !
Je donne le « Souffle » Je suis l’Artiste !
C’est moi qui moule, qui pétris,
Qui donne la « forme » !

 

 

 

 

                                              

 

   

 

 Toi, mon vase d’argile,
Viens te glisser
Au creux de mes mains paternelles et maternelles.
Laisse-toi pétrir entre mes doigts d’Artiste.

Abandonne-toi longuement
A mon travail de potier.
Expose-moi tes fêlures, tes brisures, tes cassures !
J’aime à faire du neuf !
J’aime à te regarder !


Voici que je te réchauffe, ô toi mon argile !
A force de te pétrir,
Je te communique ma chaleur, ma sueur,
Mon souffle, mon intimité, ma chaude tendresse.
C’est moi l’Artiste !

 

 

 

                                                

 

  Viens et n'aie plus peur

 Chaque fois que tu retombes,
Je te dis : « Le pardon est là !
Viens et continuons ensemble ! »


 J’aime à te regarder, à voir les efforts que tu fais
Et tout le mal que tu te donnes.
J’en éprouve grande joie et tu réjouis mon cœur !
Je vois combien tu te transformes.
A l’abri de tes regards,
Je te modèle
A l’image de mon Fils bien-aimé !
 

Tout ce que je te demande
C’est de venir toujours et à nouveau
Après chaque chute
Entre mes mains
Pour me donner la joie de te remodeler.

 

Allons, n’aie pas peur :
C’est moi, l’Artiste


                                


 
 

 

 

 

titetoile

                                                  

 

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Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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