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Vie Chrétienne IV
Paix à vous dans le Christ ressuscité !
Voici un passage de l'Evangile à méditer :
Jn 9,1 Jésus vit, en passant, un aveugle de naissance.
Jn 9,2 Maître, lui demandèrent ses disciples, est-ce que cet homme a péché, ou ses parents, pour qu'il soit né aveugle ?
Jn 9,3 Jésus répondit : Ni lui, ni ses parents n'ont péché, mais c'est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui.
Qu'un enfant naisse aveugle ou handicapé ou encore victime d'une maladie dite orpheline, dire que c'est systématiquement à cause des parents, c'est se méprendre. Car autant il peut arriver que ce soit de leur faute, par exemple dans le cas d'une mère qui fume ou suite à un caractère héréditaire, autant c'est généralement indépendamment des parents. Notre Seigneur n'ignore pas le premier cas mais préfère s'attarder sur le second cas afin de rappeler que ce n'est pas parce que nous pensons que quelque chose est mal qu'il faut le condamner ou en vouloir à Dieu. Au contraire, Jésus montre combien Dieu utilise ce que l'homme appelle injustement mal afin de faire éclater le bien de Dieu.
Comme le dit Andrée, Jésus vient supprimer la culpabilité déplacée pour la replacer dans le contexte de la grâce. Malheureusement, trop de chrétiens encore aujourd'hui culpabilisent parce que leur enfant souffre de ceci ou de cela. Le message de Jésus est de prendre le temps nécessaire, le recul nécessaire pour regarder les choses avec objectivité afin de voir ce qui est vraiment lié à la faute des parents ou ce qui ne l'est pas et qui pourtant fait mal aux parents, mais que Dieu utilisera, quand il le souhaite, pour manifester sa gloire, dans l'enfant malade, puis dans les proches du malade, d'abord dans les parents.
Une autre chose est à rappeler et qui est valable pour beaucoup de chrétiens qui n'ont pas toujours eu la vraie foi. Lorsque la foi occupe une belle place dans sa vie, il est commun d'entendre des propos du genre : "Si seulement j'avais découvert le Seigneur plus tôt !" Certes, avec des si, nous referions tous le monde, mais là n'est pas le propos. Si vous pensez qu'il aurait été plus juste pour vous d'être converti(e) plus tôt, dites-vous que cette conversion est indépendante de vos oeuvres et qu'elle est seulement due à la miséricorde et à la bonté de Dieu. C'est la sagesse divine qui a choisi le moment opportun afin que vous receviez l'effet de la grâce du Christ. Si vous l'aviez reçue plus tôt, peut-être votre foi serait-elle moins belle aujourd'hui ou l'auriez-vous perdue ? Si vous l'aviez reçue plus tard, peut-être que vous n'auriez pas l'occasion de rendre grâces à Dieu et de témoigner de la douceur de son amour infini avec le coeur que l'Esprit-Saint vous a façonné ? Vous avez reçu la graine parfaite de la foi au moment où Dieu vous avait le mieux préparé(e) pour la recevoir dans votre terre.
Aussi, point de regret à avoir sur le moment de votre conversion. Dieu sait mieux que personne quand guérir et quand convertir. La justice de Dieu a choisi le moment le plus parfait de votre vie pour vous (re-)mettre sur le droit chemin, sur la voie du salut, sur l'autoroute de l'amour où le premier péage a été déjà payé par Notre Seigneur. Le temps n'est plus à "Si seulement..." mais à "Comment prier mieux... comment aimer mieux... comment témoigner mieux... comment mieux rendre grâces..." Dieu vous aime et son amour veut maintenant occuper toute la place de votre coeur. Et vous, qu'êtes-vous prêt(e)s à faire pour occuper les plus belles pensées de Dieu ?
Retraites Si j'avais un seul propos à vous dire au sujet des retraites monastiques, ce serait le suivant : "Puissiez-vous être guidée jusqu'à un monastère afin de trouver la paix de Jésus qui n'est point celle de notre monde, afin que, apaisée, vous sentiez combien le Seigneur est proche de vous par l'amour qu'il répand dans le coeur de ces moines !".
Prendre le temps d'une journée, d'un week-end, voire d'une semaine, pour sortir du monde stresssant. Prendre le temps d'être avec soi, pour Dieu, tout en étant proche d'hommes qui ont tout quitté pour tout recevoir de Dieu. Prendre le temps de prier, de contempler, de méditer, d'adorer, de chanter, de partager, d'écouter, d'être en silence, de faire quelques pas dans la nature, de regarder les potagers, de lire un livre tranquillement... Prendre le temps de vivre déconnectée de ce monde pour se ressourcer dans le Seigneur afin de se replonger dans le monde, plus forte, plus rayonnante, plus combattive face aux difficultés de la vie, plus espérante face aux doutes et aux questions, plus sûre face aux incertitudes et aux peurs...
Ce que vous avez à perdre à suivre une retraite dans un monastère ? Une partie de ce qui vous empêche d'être davantage unie à Dieu.
Ce que vous avez à gagner à suivre une retraite dans un monastère ? L'amour de Dieu révélé dans votre coeur, révélé dans le coeur de ces moines, révélé dans chaque geste de la vie quotidienne.
Allez-y dès que vous pouvez et soyez assurée que vous rendrez grâces à Dieu pour ses dons sans prix !
Augustinius Avec l'accord précieux de son auteur notre Ami Augustinius
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Date de dernière mise à jour : 05/07/2021
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