Marie une Femme

 

 

Marie une Femme

 
 
Le prénom Marie
 
Ce prénom est certainement le plus beau au monde mais sa traduction française ne laisse pas apparaître tout ce qui se cache derrière. Voyons ce que disent les langues anciennes :
 
en copte : Myriam = Celle qui a émis l'Etre fort
en hébreu (massorétique) : Myriam = Celui qui élève
en araméen : Maryâ (ou Mariyâ')= mon Seigneur, c'est Dieu
en grec : Mariam = maîtresse de la mer, mer d'amertume, goutte de la mer
en latin : Maria = (à rapprocher de stilla maris et non de stella maris)
 
 
Voici quelques erreurs qui doivent être corrigées définitivement...
Erreur 1 : Marie pécheresse
Lorsque Marie dit que Dieu a jeté les yeux sur la bassesse de sa servante (Lc 1,48), il ne s'agit pas de dire qu'elle reconnaît être une grande pécheresse. Ce qui est bas ici n'est pas vil mais opposé à ce qui est élevé (Is 13,12 L'homme de haute condition sera plus précieux que l'or, et l'homme de basse condition plus précieux que l'or le plus pur; Ez 21,31 ce qui est bas sera élevé, ce qui est haut sera abaissé) : l'humilité s'oppose à l'orgueil. L'humilité de l'homme procède de sa volonté inclinée par la grâce et la charité tandis que l'orgueil procède de l'ambition et du détournement de Dieu. Comment Marie qui a toujours soumis sa volonté à Dieu pouvait ambitionner ou désirer quelque chose s'opposant à la volonté divine ? La bassesse de Marie est son humilité et la proclamer n'est pas dans un but de gloire personnelle mais une action de grâces, un remerciement simple mais sincère et profond envers Dieu. Quel est le signe caractéristique de la très grande humilité ? C'est l'ignorance de soi, l'absence de désir de se connaître. Marie est d'une telle humilité qu'elle ne cherche à connaître rien d'autre que la volonté de Dieu. C'est pourquoi, lorsque l'Archange lui parle, elle fut fort troublée et elle se demandait ce que pouvait être cette salutation (Lc 1,29).
 
Erreur 2 : Marie, une femme comme les autres
L'Archange Gabriel (Lc 1,28) puis la cousine Elisabeth (Lc 1,42) affirment que Marie est bénie entre les femmes, ce qui la démarque de toutes les autres femmes. La suppression de ces mots prononcés par l'Archange, dans les bibles protestantes, n'est pas anodine. Puisque l'Archange est le porte-parole de Dieu (Lc 1,45 elles seront accomplies les choses qui lui ont été dites de la part du Seigneur !), c'est Dieu lui-même qui affirme que Marie est bénie entre les femmes. D'ailleurs, si Dieu a choisi Marie plutôt qu'une autre femme, c'est bien parce que sa dignité, sa vertu, son humilité, sa charité et sa foi n'ont pas d'égal dans tout l'univers. C'est pour cela qu'elle a trouvé grâce devant Dieu (Lc 1,30). Après l'Archange, c'est au tour d'Elisabeth, la mère d'un des plus grands saints (Lc 7,28 Je vous le dis en effet, parmi les fils de la femme, nul n'est plus grand que Jean) de proclamer Marie bénie entre les femmes. Cette proclamation faite d'abord dans le Ciel puis sur la terre montre combien elle est bénie de Dieu.
Ac 1,14 Tous ceux-là, d'un même cœur, persévéraient dans la prière avec des femmes et Marie, la mère de Jésus, et avec ses frères. L'Apôtre fait la distinction entre les femmes et Marie, Mère de Jésus. Il n'y aurait aucun intérêt à faire cette distinction si Marie était une femme comme les autres. Quelle femme pourrait se glorifier d'être fille (créée) du Père, épouse (mystique) de l'Esprit-Saint et mère (charnelle) du Christ qui est le Fils de Dieu ? Puisque Marie est la seule femme répondant à cette question, cela la distingue de toutes les autres femmes. Précisons qu'un certain nombre de traductions bibliques actuelles disent plutôt "...avec des femmes dont Marie" afin de préciser que Marie faisait partie des femmes, la mettant sur un pied d'égalité alors que la vraie traduction la met à côté des autres femmes non pas comme étant isolée d'elles mais comme sortant du lot par sa sainteté.
 
Erreur 3 : Marie n'a pas toujours possédé l'Esprit-Saint
Lorsque le saint Archange Gabriel dit que l’Esprit-Saint descendra sur Marie (Lc 1,35 L'ange lui répondit : L'Esprit-Saint viendra sur vous, et la vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre), cela ne signifie pas qu’elle ne possédait pas encore l'Esprit-Saint mais qu'elle allait le recevoir d'une manière particulière. Lorsque Jésus s’est fait baptiser, il est écrit que l’Esprit-Saint descendit sur lui sous la forme sensible d’une colombe (Mt 3,16 Jésus ayant été baptisé sortit aussitôt de l'eau, et voilà que les cieux s'ouvrirent pour lui, et il vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui). Est-ce à dire qu’il ne possédait pas l’Esprit-Saint avant le baptême ? Est-ce à dire qu’il était pécheur avant le baptême ? Ce propos de l’Archange signifie plutôt que Dieu descend du Ciel, que son amour divin se donne tout entier dans une jeune vierge pour une nouvelle conception, celle du Christ. Et puisque le Verbe s'est totalement donné à Marie, il lui a aussi donné toute sa grâce puisque le Verbe s’est donné sans mesure à Marie (Ep 4,7 à chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don du Christ). C'est pour cela que l'Archange affirme que Marie est pleine de grâce (Lc 1,28) :
 
Marie possède la plénitude de la grâce de Dieu.
 
Erreur 4 : Marie pécheresse
Lorsque le saint Archange Gabriel dit que l’Esprit-Saint couvrira Marie de son ombre (Lc 1,35 L'ange lui répondit : L'Esprit-Saint viendra sur vous, et la vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre), cela ne signifie pas qu’elle était jusqu’alors pécheresse. La vertu du Très-Haut est Dieu dans son infinie perfection qui descend dans les entrailles de Marie. Cette conception est à la fois mystérieuse et vitale pour l'avenir de l'humanité, mystérieuse car l'homme est encore aujourd'hui incapable de comprendre comment Dieu a pu s'unir à une femme pour faire naître un Dieu-Homme. Vitale car sans cette union intime et divine, l'humanité restait condamnée à l'enfer. Aussi fallait-il la cacher aux yeux de tous, des impies comme des démons afin que Satan ne puisse venir perturber, par quelques ruses dont il a le secret, le plan de la Rédemption par l'Incarnation du Verbe en Marie. C'est pourquoi la vertu du Très-Haut couvrira Marie de son ombre
Erreur 5 : Marie sera sauvée
Si Marie reconnaît que Jésus est son Sauveur (Lc 1,47 mon esprit tressaille de joie en Dieu, mon Sauveur) : 1. ce n'est pas qu'elle a été sauvée avant l'heure à l'image des futurs chrétiens mais en vue de l'Incarnation du Verbe en ses entrailles parce qu'elle se fit dans la chair de Marie de la manière aussi digne que la divinité du Sauveur. Aussi, si Jésus s'était incarné deux siècles plus tard dans le sein d'une autre femme, Marie n'aurait pas été Immaculée Conception. Ce dogme marial est étroitement lié au dogme de l'Incarnation du Verbe. 2. c’est déformer le texte que d’affirmer qu’elle reconnaît son besoin d’être sauvée. Le dogme de l’Immaculée Conception précise qu’elle fut sauvée dès sa conception, en participant de façon unique et mystérieuse à la grâce rédemptrice de son Fils. Comment cela ? Marie affirme qu’elle est pleine de grâce – et non qu’elle a reçu une grâce comme on le lit dans les mauvaises traductions bibliques actuelles – c’est-à-dire qu’elle a reçu la plénitude de la grâce de Dieu. La rédemption est une des facettes de la grâce divine.
 
Erreur 6 : Marie renvoyée par Jésus
Si Jésus, Dieu fait Homme, fut soumis à Marie durant son enfance et son adolescence (Lc 1,51 il leur était soumis), il le fut encore à l'âge adulte parce qu'il ne cessa jamais d'honorer sa mère comme l'enseigne le commandement. Aussi, affirmer que Jésus manqua de respect - pour ne pas dire plus ! - aux noces de Cana (Jn 2,3-4) ou lorsqu'il dit à Marie qu'il est venu pour s'occuper des affaires de son Père (Lc 2,48-49) ou que sa mère et ses frères sont le peuple (Mt 12,47-50), c'est aller contre ce commandement et l'immense respect et la grande tendresse que le Fils a toujours eus envers sa Mère. Et cette contradiction suffit à montrer que les protestants n'ont pas compris ces paroles de Jésus envers Marie : ils ont oublié que si Jésus faisait preuve d'une douceur et d'une mansuétude avec les pauvres, comment aurait-il pu manquer de cela envers sa propre mère ? Avant d'aller prêcher, ne faut-il pas d'abord balayer devant sa porte ? Avant de chercher la paille dans l'oeil du prochain, ne faut-il pas d'abord détruire la poutre dans son oeil ? Mais puisque Jésus est irréprochable (Jn 8,46 qui de vous me convaincra de péché ?), il est alors impensable que Jésus fut blamable sur ce point.

Augustinius

Avec l'accord précieux de son auteur notre Ami Augustinius

 

 

Date de dernière mise à jour : 19/08/2018

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