Libre arbitre

 

 

Libre arbitre

 

 

Par un mouvement de la grâce de Dieu, la volonté de l'homme se voit désirer de connaître la Parole de Dieu. Ce désir provient d'un mouvement affectif qui est le mouvement de la grâce infusée gratuitement en l'âme.

La Parole de Dieu est donnée à l'esprit de l'homme (Dt 6,6 ces paroles que moi, je te prescris aujourd'hui seront dans ton coeur) afin d'enrichir l'intelligence et la science humaines (Dt 6,7 Tu les raconteras aussi à tes enfants, et tu les méditeras, assis en ta maison, et marchant dans le chemin, dormant et te levant).

Par un nouveau mouvement de la grâce, deux dons de l'Esprit-Saint - les dons de science et d'intelligence - font mouvoir l'esprit pour le faire produire des actes qui sont les signes extérieurs de la foi. Ces signes sont les bonnes oeuvres de la foi ou les oeuvres de la charité.

Mais ce mouvement dû aux dons de l'Esprit-Saint ne s'impose jamais à l'âme sinon il faudrait conclure que tout baptisé vit le restant de sa vie ici-bas à produire uniquement des actes de foi. Or la réalité est toute différente. Il faut donc en conclure que ce mouvement ne peut se faire que si l'homme donne son consentement à toute inspiration de l'Esprit-Saint. Tout chrétien possédant l'Esprit-Saint et la grâce de Dieu reste libre de ses pensées et de ses actes; c'est ce que nous appelons le libre arbitre.

Cette vérité ne peut pas être une exception pour le premier homme Adam. Puisque Dieu a créé l'homme avec la même nature humaine qui est celle dont nous avons hérité, il serait erroné de croire qu'Adam ne posséda pas le libre-arbitre. Si le premier homme posséda la plénitude de la perfection convenant à sa nature et à son rang, il n'en est pas moins vrai qu'il n'était pas impeccable. En termes plus simples, la perfection de cet homme devait lui donner un bonheur immense tant qu'il restait soumis à Dieu. Mais puisqu'il était libre de rejeter cette soumission, ce que nous lisons d'abord avec le récit d'Eve, puis avec le récit d'Adam, le premier homme ne pouvait être impeccable. L'amour de Dieu crée une créature parfaite mais non impeccable et cette vérité existe également pour la nature angélique puisque le tiers des anges finit par rejeter l'entière soumission à la Très Adorable Trinité Sainte.

Que pouvons-nous déduire de cela ? Lorsque l'homme reçoit le baptême, il reçoit une première fois l'Esprit-Saint avec les dons et les vertus théologales. Il reçoit également la grâce de Dieu qui le rend désormais enfant de Dieu. Mais cette infusion de la grâce ne le met pas à l'abri du péché. Les Apôtres qui ont laissé des épîtres l'ont bien exprimé en mettant en garde, en demandant la prudence et la vigilance pour tous les chrétiens. Puisque le baptisé n'est pas à l'abri du péché, il peut cependant éviter de pécher non par ses propres forces uniquement mais avec l'aide de la miséricordieuse Providence. Cependant, cela n'est possible que si l'homme prie Dieu afin d'être secouru par la grâce infusée agissant en lui et le prévenant lorsque la tentation se présente.

Bien fraternellement dans le Christ, votre dévoué saint Augustin

 

Augustinius

Avec l'accord précieux de son auteur notre Ami Augustinius

 

 

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

Créer un site internet avec e-monsite - Signaler un contenu illicite sur ce site