La Prêtrise

 

 

 

La Prêtrise
 

 

Bonjour à vous tous dans la charité de Notre Seigneur !

La prêtrise est une vocation, un appel de Dieu et non un métier. Il faut rappeler aussi que l'homme qui est appelé à devenir prêtre, devient un "alter Christus". 

Cela signifie qu'il ne s'appartient plus, ni à sa famille ni à ses amis. Trouvez-vous cela dur ?

Préférez-vous que le prêtre soit attaché par les liens du sang ou par les liens de l'Esprit, pour la gloire de Dieu et le salut du monde ?

Une des erreurs du modernisme est de vouloir réformer l'Eglise au point de reporter sur la création du Christ, la structure du monde, création de l'homme.

Concrètement, demander à ce qu'un prêtre puisse se marier, c'est salir la vocation du prêtre, ignorer combien ce sacerdoce est grand. 

Saint Paul disait justement que si l'homme de Dieu s'attache à une femme, il sera partagé. 

Qu'est-ce qu'être partagé ? 

C'est devoir s'occuper et des affaires de Dieu et des affaires concernant son épouse. 

 Or le prêtre est pleinement consacré à Dieu; il lui a sciemment offert sa vie, maintenant et pour toujours, non pour lui-même mais pour l'édification et le salut de l'Eglise.

Il y aurait encore beaucoup à dire sur la prêtrise et au lieu de vouloir essayer d'"imposer" des erreurs (celles des hommes ignorants) aux prêtres, prions pour soutenir nos prêtres (comme pour nos évêques et notre saint père Jean Paul II).

"La Sagesse de Dieu est folie aux yeux des hommes et la sagesse des hommes est folie aux yeux de Dieu."

Vous avez raison de dire que l'humanité est un point important car c'est par l'humanité du Christ que l'homme peut atteindre la divinité du Christ afin d'atteindre l'éternité en Notre Père.

Mais votre remarque ne s'oppose pas au fait que le prêtre ne s'appartient plus. 

Qu'est-ce à dire qu'il ne s'appartient ? 

Le prêtre, par sa vocation, se donne tout entier à Dieu; tout passe avant tout pour la gloire de Dieu, pour la réalisation de l'oeuvre de Dieu, dans l'Eglise et à travers l'Eglise. 

L'Apôtre saint Jean nous montre dans sa première épître que la dilection de Dieu s'exprime par la dilection en son prochain, en tant que dans le prochain, Dieu vit, puisque le prochain est fruit de la charité divine. 

Si le prêtre s'oublie en tant qu'homme, il n'oublie pas son humanité puisque mettant Dieu en premier, en toutes choses, chacune de ses oeuvres, même les plus petites, sont pensées, vécues et réalisées par dilection des chrétiens.

Cela est d'autant plus clair que les chrétiens forment ensemble l'Eglise qui est le Corps mystique de Notre Seigneur.

Ou encore, s'oublier consiste à ne plus accorder autant d'importance à ce qui attache la créature aux dépends du Créateur. 

Ce que certains appellent la tempérance ou la modestie ou encore la chasteté (dans son sens global), c'est bien cela. L'homme jouit naturellement des fruits de la Création de Dieu. Il est même libre d'en jouir au point de s'attacher à cette jouissance, s'éloignant ainsi de Dieu.

Nous retrouvons la triple concupiscence que Jésus a combattu dans le désert : la chair (la luxure, le boire et le manger), la richesse et le pouvoir.

Qu'en est-il du prêtre ?

Nous avons dit que tout ce qui est exprimé en lui, par lui et avec lui, est avant tout pour la gloire de Dieu. 

Concrètement, il peut aussi jouir de la Création de Dieu mais il n'a pas à aller trop loin, au point de rupture qui fait qu'il s'éloigne de Dieu et se rapproche de la créature.

Vous voyez, le prêtre est appelé le Christ : il est un "alter Christus".

Ou encore, nous pouvons expliquer cela en opposant les sept péchés capitaux et les sept dons de l'Esprit-Saint mais si nous développons ce sujet, nous risquerions d'ennuyer plus d'un et de sortir du débat initial. (sourire)

Soyez béni et rempli à jamais de la grâce sanctifiante de Notre Seigneur Jésus-Christ !

 

 

Augustinius

Avec l'accord précieux de son auteur notre Ami Augustinius

 

 

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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