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La Foi III

 

 

La Foi III

 

La foi seule

Dans un troisième article, nous avons montré qu'en aucun cas, il suffit de croire pour être sauvé. Certes, la Passion, la mort et la mort résurrection de Notre Seigneur nous ouvrent assurément les portes du Ciel, alors qu'elles étaient fermées suite au péché originel, mais le Sang précieux de Jésus-Christ ne nous assure pas le salut éternel. Ajoutons qu'il ne s'agit pas de dire que ce Sang n'est pas capable d'offrir ce salut à toutes les âmes; ce serait alors affirmer que ce Sang n'est qu'un sang d'homme et l'Ecriture Sainte nous rappelle qu'aucun homme ne peut se sauver par lui-même. Ce Sang divin n'assure pas le salut éternel à tous : il offre ce salut à qui accepte de reconnaître Jésus Fils de Dieu - que ce soit ici-bas ou au Purgatoire -, à qui accepte de tout faire en sorte que la charité - tu n'adoreras que le Seigneur ton Dieu, de toutes tes forces... et aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés - soit l'unique sens, l'unique principe - l'origine de ses actes - et l'unique fin - le but recherché pour chaque acte charitable étant de glorifier Dieu, de le bénir, de le remercier - de sa vie, d'abord ici-bas, puis dans le Ciel. Puisque le salut nous est offert, gratuitement, par amour de nous, l'amour n'impose rien, sinon il n'est plus amour.

Ainsi, celui qui croit que Jésus est Fils de Dieu mais ne désire absolument pas et définitivement le suivre, pourquoi Dieu l'obligerait-il à le suivre dans le Ciel ? Lorsque Dieu révéla le mystère de l'Incarnation du Verbe aux anges, le tiers des anges s'est rebellé contre cela. Dieu leur a-t-il alors imposé de rester auprès de lui ? Nous savons que non et que c'est à cause de leur péché qu'ils furent exclus du royaume de Dieu et que le seul lieu où ses démons - les anges déchus - pouvaient continuer de vivre, est l'enfer.

D'autre part, nous savons que toute chose créée par Dieu est créée au nom de son amour. Comment alors peut-on parler d'amour de Dieu en disant qu'un homme qui n'a jamais entendu parler de Dieu et qui, alors, n'a pas la foi en Jésus, est nécessairement déjà condamné ? Cette erreur fait partie de la mauvaise interprétation de la prédestination selon Calvin : certains sont déjà sauvés, seulement par la foi, et d'autres, sont déjà condamnés, même si durant leur vie, ils se sont efforcés de faire de bonnes choses à leurs proches.
La foi véritable

Sans reprendre ce qui a déjà été dit, Jésus nous rappelle que l'amour du Père est si grand qu'il désire que pas un de ses petits enfants ne se perde dans les flammes de l'enfer éternel (Mt 18,14 n'est-ce pas la volonté de votre Père qui est dans les cieux, qu'il ne se perde pas un seul de ces petits ?). Or, pour rejoindre le Père, en compagnie de Jésus, de l'Esprit-Saint, de la Très Vierge Marie, des anges fidèles et de tous les rachetés, il ne suffit pas de dire : "je veux !" pour que cela se réalise. Jésus le dit clairement en disant que ce sont pas ceux qui disent "Seigneur, Seigneur !" qui sont sauvés, mais ceux qui accomplissent la volonté du Père (Mt 7,21 Ce ne sont pas tous ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! qui entreront dans le royaume des cieux; mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là entrera dans le royaume des cieux.). Or, la volonté du Père est aussi celle du Fils, puisque tous deux sont le Dieu unique (Jn 10,30 Le Père et moi sommes un). Et quelle est la volonté du Fils ? Ce que nous avons dit plus haut au sujet de la charité et de ses deux composantes. La foi seule ne peut suffire pour assurer le salut.

Il est même très dangereux de dire que la foi seule suffit pour nous sauver, parce que rien ne nous empêche ensuite de continuer de pécher librement. Or, que se passera-t-il lorsque l'âme quittera ce monde ? Ceux qui croient à la force seule de la foi se sont égarés, et, étant encore pécheurs, ils ne peuvent voir Dieu : Bienheureux ceux qui ont le coeur pur, parce qu'ils verront Dieu (Mt 5,8). Cela est d'autant plus vrai, qu'aucune âme pécheresse ne pourra vivre devant la face de Dieu : Il n'y entrera rien de souillé, ni aucun de ceux qui commettent l'abomination et le mensonge, mais ceux-là seulement qui sont écrits dans le livre de l'Agneau. (Ap 21,27)
La vie éternelle

Dans un quatrième article, nous avons traité du blasphème contre l'Esprit-Saint et, sans revenir dessus, nous dirons simplement que celui qui commet ce péché impardonnable (Jésus peut pardonner tous les péchés commis contre lui mais non le blasphème contre l'Esprit-Saint), même s'il ne commet aucun autre péché, reste pécheur. Or nous venons de voir qu'une âme pécheresse ne peut voir Dieu, parce que les ténèbres ne peuvent vouloir cohabiter avec la lumière, à moins d'accepter de se fondre en elle pour être dissoute.

Si Dieu accepte de prendre avec lui tout pécheur repentant, ce n'est pas sur la base de la foi seule. Jésus est encore très clair. Jésus nous dit justement comment obtenir la vie éternelle : si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements. (Mt 17,17) Et l'observation des commandements découle de la foi. C'est ce que saint Paul dira : la foi agit par la charité (Ga 5,6). Et comme la fin de la foi est la charité (I Tm 1,5 la fin du précepte est la charité) et que Jésus nous appelle à la perfection (Mt 5,48 Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait.), le juste mangera le fruit de ses oeuvres auprès de Dieu (3,10 Dites au juste qu'il est heureux, car il mangera le fruit de ses oeuvres.). Ainsi, le pécheur repenti sera conduit par le Fils auprès du Père pour cette vision béatifique éternelle.
Le salut des âmes "payé"

Un autre point important est de dire que l'Eglise peut payer pour obtenir le salut des âmes. Cela rappelle la pratique des indulgences. Un cinquième article a été écrit sur ce sujet. Rappelons juste qu'une indulgence n'est en rien le paiement d'une âme, le rachat des péchés par de l'argent. Elle consiste en réalité à payer la peine due au péché déjà pardonné (par les saints sacrements de réconciliation, de l'eucharistie et par la prière personnelle et communautaire) par des biens matériels qui demandent des efforts certains à l'âme de poser cet acte. Ainsi, le milliardaire qui donne un million d'euros ne le fait pas par charité véritable car cela ne lui coûte pas. A l'opposé, le pauvre qui donne une partie de ce qu'il gagne avec difficulté, fait un bel acte de charité. Certes, il se prive ainsi d'une nourriture du ventre, mais il reçoit une nourriture spirituelle cent fois plus élevée et plus importante. Enfin, disons que l'indulgence peut se faire autrement que par le biais de l'argent. La richesse non spirituelle n'est pas seulement argent. Si l'Eglise a défini la communion des saint (un sixième article a été écrit à ce sujet), c'est pour rappeler une vérité que tout chrétien, même non catholique reconnaît : Jésus a vaincu la mort et son amour qui vit dans son Corps qui est l'Eglise, s'exprime dans tous les chrétiens qui sont ses membres, qu'ils soient vivants ici-bas ou au Purgatoire ou au Ciel. Ainsi, s'il est juste que chacun prie pour ses frères - cela reste encore juste pour les frères non chrétiens - qui vivent dans ce monde, pourquoi cela cesserait-il pour nos frères qui nous ont quitté ?

Prier pour eux, ce n'est pas leur donner le salut, mais y contribuer, sachant que cette contribution est secondaire. En effet, la contribution première du salut revient à Jésus seulement, à cause de son Sang. D'autre part, nous avons vu que même si nous prions pour un défunt, si celui-ci refuse de suivre Jésus, nos prières n'ont pas d'effet pour cette âme pécheresse qui se condamnera elle-même à l'enfer éternel. Ajoutons que ce n'est pas Dieu qui condamne l'homme à l'enfer : Dieu qui est amour (I Jn 4,8 Deus caritas est) ne peut désirer poser un acte contre l'amour et c'est avec tristesse qu'il verra cette âme le refuser, s'éloigner de lui. Donc il est faux de dire que l'Eglise peut sauver les âmes par les prières seules.

Ajoutons encore que s'il était vrai que nous pouvons dire que quoi que nous fassions, l'Eglise priera pour notre salut, ce serait faire mentir l'Eglise dont la doctrine sûre s'appuie d'abord sur la sainte Bible en rappelant la responsabilité de l'homme dans ses péchés commis généralement délibérément et que c'est lui seul qui paie les conséquences de ses péchés et non un voisin ou une autre personne. Critiquer l'Eglise est une chose, encore faut-il le faire en partant de ce qu'elle proclame en vérité, et non sur des mensonges ou des erreurs de compréhension de ses enseignements. Certains catholiques se sont éloignés de l'Eglise soit parce qu'ils ont mal compris la doctrine catholique, soit parce qu'étant involontairement aveuglés par des démonstrations erronées et des preuves irréelles données par des chrétiens non catholiques. Aussi, avant de croire que telle idée ou telle affirmation de l'Eglise est erronée, mieux vaut s'en assurer certainement auprès de son prêtre, de son évêché, d'un ou plusieurs théologiens.
Conclusion

 

La foi seule n'assure pas le salut et ne donne la pas la vie éternelle. Il vaut mieux parler de foi charitable. Nous ne pouvons pas payer le salut d'une âme par de l'argent. Les prières faites pour un défunt n'assure pas le salut de son âme mais peuvent y contribuer.

PS : le verset II Co 6,2 est sorti de son contexte et le sens donné ici est malheureusement déformé et incomplet.

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Concernant votre grand-mère, soyez assurée que vos prières ne sont pas vaines. Dieu les reçoit avec amour, en tient compte puisqu'elles sont faites et offertes à cause de votre amour sincère de Dieu, parce que vous croyez en la miséricorde de Dieu, parce que vous croyez que Dieu fera tout pour le salut de ses enfants et qu'il aime chaun d'eux comme s'il était unique.

Et puisque vous parlez de votre grand-mère qui a quitté la vie de ce monde pour la vraie vie, soyez aussi assurée que nous prierons pour elle, en communion avec vous et toute l'Eglise, afin qu'elle voit la gloire de Dieu. Voyant la gloire de Dieu, elle aimera parfaitement et désirera accomplir toutes choses pour Dieu. Parmi ses choses, soyez aussi assurée qu'elle priera pour vous, non parce qu'elle vous espionne comme disent les mauvaises langues, mais parce qu'elle désire plus que jamais votre bonheur et qu'elle est convaincue que le bonheur véritable est en Dieu seul.

Charité, paix et joie à vous mon amie, dans la grâce sanctifiante de Notre Sauveur Jésus-Christ.

Bien fraternellement dans le Christ, votre dévoué saint Augustin


 

Augustinius

Avec l'accord précieux de son auteur notre Ami Augustinius

 

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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