Créer un site internet

La Foi II

 

 

La Foi II

 
 

Les 3 difficultés de la foi chrétienne :

1. Le grand dogme de la Trinité Sainte.

Di
eu est Un et Dieu est Père, Verbe et Esprit. Mais le Père est Dieu, comme le Verbe est Dieu et l'Esprit est Dieu. La logique nous fait affirmer qu'il y a alors trois Dieux et non pas un Dieu unique. C'est la théologie qui permet de mieux comprendre l'unicité de Dieu tout en nous révélant que les trois Personnes divines sont distinctes mais étroitement liées entre elles du fait de leur nature divine.

2. L'Incarnation du Verbe
.


Dieu est Esprit et nous avons du mal à comprendre comment un Esprit aussi parfait et qui ne connaît pas le malheur, la souffrance et les larmes peut accepter d'endosser la nature humaine, lui qui vit dans une joie parfaite où le péché n'a pas de place. La logique rejette l'idée que Dieu s'abaisse infiniment au point de vivre comme tout pécheur. La sainte Bible aide le chrétien à comprendre la Création de Dieu dont le motif est l'Amour de Dieu pour Lui-même qu'il veut partager avec toute sa Création et dont le but secondaire est de rendre participant toute créature raisonnable de bonne volonté à la nature divine, homme dont les oeuvres faites dans la charité chrétienne auront contribué à sauver l'âme afin de l'élever dans la gloire de Dieu.

3. La mort puis la résurrection de Dieu, en la personne de Jésus-Christ.

Puisque Dieu est éternel, la logique réprouve qu'un Dieu soit éternel tout en mourant bassement sur une croix après maintes souffrances. L'Evangile aide le chrétien à comprendre comment Dieu, en la personne de Jésus-Christ, meurt sur la croix. En tant que Dieu, Jésus n'a pas connu la mort. C'est en tant qu'homme qu'il meurt afin que sa mort soit libératrice et réparatrice de nos péchés. C'est en tant qu'homme qu'il renaît à la vie, la vie de Dieu, vie qui nous est promise et désormais accessible à cause de l'Incarnation du Verbe, de la Passion, de la mort et de la résurrection du Verbe de Dieu fait Homme, Jésus-Christ.


Les 4 difficultés de la vie chrétienne :


1. Avoir une confiance absolue en Dieu.

La nature humaine a beaucoup de difficultés à faire confiance à son prochain. Il le fait s'il a des garanties solides que sa confiance ne sera pas trahie. Ou il fait confiance parce que l'amour pour le prochain le pousse à avoir confiance en lui. Ou encore, il fait confiance à cause de l'appât éventuel d'un gain substantiel et qu'il accepte de braver le risque de voir sa confiance ne rien lui apporter. En tout cas, l'homme fait confiance à partir du moment où sa raison lui donne un minimum de certitude, basée sur la réflexion ou des sentiments forts. Mais alors, comment avoir confiance en une personne qu'on ne voit ni n'entend ? Certains disent que c'est alors pure folie puisque cet acte de confiance n'a aucun fondement.
La foi chrétienne s'appuie sur la révélation personnelle, l'action de la grâce divine et une espérance que Dieu nous écoute, nous aime, nous comprend et que son amour pour nous est si grand qu'il ne peut rien vouloir de mal pour nous. Au contraire, il veut notre salut, notre sanctification, ce qui signifie que nous pouvons lui faire confiance, quand bien même la logique voudrait que nous ne fassions pas confiance à ce qui ne peut être pesé, mesuré, quantifié, vérifié, prouvé rationnellement.


2. Souffrir comme le Christ a souffert.

Pendant des siècles, l'Eglise a enseigné la nécessité de la souffrance, non pas une souffrance gratuite ni recherchée volontairement, mais une souffrance reçue de Dieu et supportée le plus dignement possible, faisant en sorte qu'elle contribue au salut du souffrant. Le monde actuel est un monde où la recherche du plaisir immédiat, durable, total, de la jouissance rapide et renouvelable à souhait, et du bonheur matériel sont au coeur de la vie de tout homme. Nombre de chrétiens sont séduits par cette quête, allant jusqu'à penser qu'elle ne s'oppose pas à la foi chrétienne. Jésus, puis les Apôtres, n'ont pas enseigné qu'il faut rechercher la souffrance à tout prix ni qu’il faut la fuir.
L'Evangile et les autres livres du Nouveau Testament enseignent combien la foi donne à la souffrance des lettres de noblesse que la raison mondaine et la chair répriment violemment. A l'image de millions de saints, de martyrs, à la suite de Notre Seigneur et des Apôtres, la souffrance devient une source de bénédictions, de renouvellement de grâce, de mérites et, bien qu'abîmant la chair et meurtrissant l'âme, elle contribue à la sanctification de la personne toute entière en lui promettant une place plus élevée dans la gloire de Dieu pourvu que la souffrance soit vécue avec humilité, patience, douceur, joie, amour, à l'image de Jésus et de sa Passion.
Lorsque l'homme est malade, on lui dit d'aller voir le médecin pour diagnostiquer sa maladie, puis d'aller chez le pharmacien pour acheter ses médicaments, et enfin de veiller à prendre ses médicaments. La foi enseigne non pas de rejeter cela mais de ne vouloir ni la santé ni la souffrance, mais seulement la volonté de Dieu. Aussi, si vous souhaitez la guérison ou l'apaisement de vos souffrances, que ce soit avant tout pour accomplir encore la volonté de Dieu et Dieu fera que vos souffrances, aussi cruelles soient-elles, vous deviennent un tremplin vers sa gloire, à l'image de Jésus souffrant sa Passion.


3. Ne rechercher que la volonté de Dieu.

L'homme fort est celui qui a une force de caractère, une grande volonté. C'est, du moins, ce que le monde enseigne aujourd'hui et cet enseignement, une fois de plus, s'oppose à celui de l'Evangile. Le monde valorise la grande volonté puisqu'elle permet grandement la concrétisation de l'ambition, flatte l'orgueil, donne plus de volume à l'ego. Or la foi chrétienne, s'appuyant sur l'Evangile, enseigne que le plus grand homme devant Dieu est celui qui se fait le plus petit devant les hommes. Jésus, Roi du Ciel, est venu pour servir et non se faire servir. Il a lavé les pieds des disciples alors qu'il aurait pu revendiquer la même chose de la part de tout homme, de l'esclave comme du roi. Il a accepté les coups, les insultes et les crachats alors qu'il aurait pu appeler les Anges pour forcer ces impies à se prosterner pour l'adorer.

Les grands saints sont ceux qui n'ont pas vécu pour apprendre à accroître leur volonté afin de paraître plus grands aux yeux du monde.

Ils ont vécu pour apprendre l'humilité et l'humiliation, par amour de Dieu, afin de soumettre leur volonté à celle de Dieu. La foi en Dieu leur a révélé combien la volonté humaine, bien que pouvant donner des biens ici-bas, est incapable de donner et d'assurer les biens célestes.

C'est pourquoi elle est appelée à être entièrement soumise à la volonté de Dieu, à ne vouloir qu'une seule chose : la soumission entière, totale et confiante à la volonté de Dieu, pour le salut de l'âme craignant Dieu et pour le bien du prochain, de l'Eglise.

4. Les biens et les maux de Dieu ne sont pas nécessairement les nôtres.

Quand tout va bien, le monde dit que vous êtes né sous une bonne étoile, que vous avez de la chance.

Quand tout va mal, le monde vous dit que vous aurez peut-être plus de chance demain ou dans une autre vie ou encore que vous ne savez pas su vous y prendre pour sortir de la malchance.

Quand tout va bien pour le chrétien, le prochain dit souvent que Dieu veille sur lui et qu'il se doit de bénir le Seigneur de lui donner autant de réconfort, d'assurance, de joie, etc.

Quand tout va mal pour le chrétien, le prochain lui dira que Dieu le punit à cause de la gravité de ses péchés, de son entêtement à ne pas se convertir et se repentir, ou que Dieu ne s'occupe pas de lui parce qu'il est peut-être même déjà condamné à vivre dans le malheur, jusqu'à la mort, et qu'il ne lui reste plus qu'à espérer une vie meilleure, même simple, dans le Ciel.
Qu'enseigne l'Ecriture ?

Le craignant-Dieu reçoit la récompense, le fruit de ses actes soit ici-bas soit au Ciel. Celui qui recherche la récompense des hommes pourra être récompensé par eux, mais vu qu'il aura reçu sa récompense, Dieu n'a plus de raison de le récompenser une seconde fois. Par contre, celui qui ne recherche pas la récompense des hommes mais se rappelle que rien dans l'univers ne se fait sans l'accord de la Providence, alors il recevra sa récompense des mains de Dieu et celle-ci sera cent fois supérieure à toute récompense humaine.
Lorsque le chrétien souffre, est malade, ou doit affronter la mort de proches, il lui est facile de blâmer Dieu d'injustice, de crier vers lui "pourquoi moi ?".

Mais puisque rien ne se fait sans l'approbation de la volonté divine, rappelons-nous également que Dieu est mieux placé que nous pour savoir ce dont nous avons besoin, non pour vivre comme des rois sur cette terre éphémère, mais pour vivre comme de vrais enfants de Dieu dans le Ciel éternel.
Puisque la souffrance vécue dans la foi est source de mérites et de renouvellement de grâce, comment alors considérer celui qui ne souffre pas, celui à qui tout réussit ? Il est plus à plaindre qu'à féliciter ou à flatter. Les saints ont souffert leur passion en tant que participation humble à la Passion du Christ.

C'est dans leurs souffrances qu'ils ont le plus perdu aux yeux du monde et le plus gagné aux yeux de Dieu. Celui à qui tout sourit doit davantage se soucier de sa vie auprès de Dieu que bénir le Seigneur des biens qu'il a reçus sur cette terre. Ce qui est donné ici-bas est donné une seule fois et ce qui n'est pas donné dès maintenant alors que la justice divine voudrait que ce soit le cas, n'est que retardé pour être donné en son temps, dans le Ciel, avec une valeur démultipliée.

Que faire alors ? Apprendre à vivre le plus dignement possible les souffrances en les offrant à Dieu, par amour de Dieu, sans forcément rechercher la guérison parce que c'est surtout l'âme et non le corps qui a besoin de soins et de guérison. Autant l'âme peut aider le corps à s'élever un jour avec elle au Ciel, autant le corps peut aider l'âme à s'abaisser avec lui dans l'Enfer. Apprendre à se remettre en question quand tout semble aller, quand les prières sont toujours exaucées et que le mot souffrance ne fait pas partie de sa vie.
Dieu vous donne ? Bénissez-le et profitez-en sans excès. Dieu vous ôte ? Bénissez-le et humiliez-vous devant lui comme un enfant aimant parfaitement son Père, à l'image du Christ Jésus.

 

Augustinius

Avec l'accord précieux de son auteur notre Ami Augustinius

 

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

Créer un site internet avec e-monsite - Signaler un contenu illicite sur ce site