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La Crainte

 

 

La Crainte

 

 

Trois remarques de cette méditation :

 

1. Ne confondons pas la crainte, dans le sens de la peur, avec le don de crainte, absolument nécessaire pour tout chrétien.

 

2. Si les Apôtres eurent peur lorsqu'ils entendirent le Père parler, il faut rappeler qu'à cette époque, la connaissance du monde était loin d'être celle que nous avons aujourd'hui. Tout ce qui venait du ciel était surprenant, faisait peur, inquiétait. Ajoutons aussi qu'il est arrivé aux Apôtres d'avoir peur en étant avec Jésus, ne serait-ce lorsqu'ils virent que Jésus commanda aux éléments de la nature.

 

3. Si le Christ est constamment impliqué dans nos vies, le Père et l'Esprit-Saint le sont également. Etre chrétien, ce n'est pas nécessairement donner plus de place au Verbe, au détriment du Père et de l'Esprit.

Mais il est vrai qu'on rencontre de plus en plus de chrétiens, même catholiques, qui s'attardent sur l'humanité du Christ, en oubliant qu'il est éternellement Verbe.

Or la personne de Jésus est double : Dieu et Homme, deux volontés distinctes, deux natures distinctes, toutes unies par l'amour infini de Dieu.

La méfiance 

Comme je suis peiné de lire ce message de la part d'un frère ! A vouloir si bien et simplement parler de la grâce et de la miséricorde divines, ce prêtre a des propos parfois inexacts voire erronés...
 
Si Adam n'est pas un être individuel mais un être collectif, veut-il dire qu'Adam ne fut pas un homme mais un groupe, une dynastie ou une descendance d'individus ?
 
Tout homme est, dès l'origine, tenté de se rebeller. Sans parler de la Très Sainte Mère de Dieu qui ne s'est jamais rebellée, c'est oublier la vie exceptionnelle de certains saints et saintes qui, s'ils ont péché durant leur vie, ne se sont pas rebellés. Je ne donnerai que l'exemple de la grande sainte Catherine de Sienne dont son dernier confesseur, le bienheureux père Raymond de Capoue, ne vit en elle aucune trace de péché si ce n'est le péché originel.
 
Le récit de la Genèse nous révèle la nature de ce "péché d'origine" : il naît de la méfiance de Dieu. Il est plus exact de dire que le péché originel est non pas une manifestation de méfiance envers Dieu, mais un péché d'ambition, d'orgueil : celui de devenir des dieux sans passer par Dieu.

 

Le serpent dit à Adam : Dieu ne veut pas ton bonheur. Ce serpent - en fait, cet animal deviendra serpent après la condamnation de Dieu - propose plutôt à Eve une connaissance propice à donner un bonheur autre (et plus rapide) que celui que Dieu a réservé pour Adam et Eve.

 

...tous nous sommes sauvés en Jésus-Christ. Cette affirmation peut être tendancieuse : quoi que je fasse, je suis sauvé par Jésus, même si je ne crois pas en lui, etc. Corrigeons cette erreur en disant que Dieu, en la personne du Christ, désire nous donner, à tous, sans exception, sa miséricorde, mais nous ne sommes pas pour autant tous sauvés et la faute en revient non à l'insuffisance de la Passion du Christ mais au refus de certains de se soumettre au Christ (cf. blasphème contre l'Esprit-Saint). La liturgie actuelle enseigne malheureusement parfois (dans la bouche de certains prêtres) que nous sommes (déjà) tous sauvés par le Christ, confondant ainsi multitude avec beaucoup. C'est aller plus loin encore que le salut par la foi seule (sic !)...

 

Ce que nous retenons néanmoins du propos du frère, c'est que, autant le péché originel a privé l'homme du salut, autant la grâce du Christ rouvre la porte du Ciel à qui désire suivre le Christ. La grâce christique surpasse le péché originel car non seulement elle lave l'homme de tout péché, mais elle le rachète et le sublime afin de faire de lui un enfant divin, pleinement vivant dans le Ciel.

 

Bien fraternellement dans le Christ,

votre dévoué sint Augustin

 

Augustinius

Avec l'accord précieux de son auteur notre Ami Augustinius

 

 

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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