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LA CONFIRMATION
1/ Le baptisé est confirmé par l'évêque.
2/ Le confirmé est accompagné d'un parrain.
3/ Le baptisé est confirmé à la Pentecôte.
4/ Le baptisé devient un chrétien parfait.
5/ Le baptisé devient un soldat du Christ.
6/ La confirmation promet la perfection du salut.
7/ La confirmation en elle-même.
1/ L'homme est confirmé par l'évêque.
La préparation des matériaux appartient aux ouvriers tandis que le supérieur donne la forme. De même, le maître signe ou parachève la lettre écrite par le scribe ou le secrétaire.
Or les chrétiens sont une sorte d'oeuvre divine, comme le signale Saint Paul (I Co 3,9 Vous êtes l'édifice de Dieu.) ou une sorte de lettre écrite par l'Esprit-Saint, comme le signale encore Saint Paul (II Co 3,2-3 C'est vous-mêmes qui êtes notre lettre, écrite dans nos cœurs, connue et lue de tous les hommes. Oui, manifestement, vous êtes une lettre du Christ, écrite par notre ministère, non avec de l'encre, mais par l'Esprit du Dieu vivant; non sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur vos cœurs.).
De plus, la confirmation est comme le dernier achèvement du baptême puisque le baptisé est édifié en maison spirituelle, et écrit comme une certaine lettre spirituelle. Confirmé, le chrétien devient temple de l'Esprit-Saint (Ep 2,21 C'est en lui que tout l'édifice bien ordonné s'élève, pour former un temple saint dans le Seigneur). Et comme une lettre écrite, le confirmé est signé du signe de la croix. C'est pourquoi c'est l'évêque et non le prêtre, simple bras droit de son évêque, qui confirme le baptisé puisque l'évêque possède la puissance suprême dans l'Eglise (Ac 8,14-17 Les apôtres, qui étaient à Jérusalem, ayant appris que la Samarie avait reçu la parole de Dieu, y envoyèrent Pierre et Jean, qui, étant descendus (chez les Samaritains), prièrent pour eux afin qu'ils reçussent l'Esprit-Saint. En effet, il n'était encore venu sur aucun d'eux; ils avaient seulement été baptisés au nom du Seigneur Jésus. Alors ils leur imposaient les mains, et ils recevaient l'Esprit-Saint.). "Tous les fidèles, par l'imposition des mains des évêques, doivent, après le baptême, recevoir l'Esprit-Saint afin qu'ils soient trouvés pleinement chrétiens" (pape Urbain I, 222-230).
2/ Le confirmé est accompagné d'un parrain.
Tout comme le nouveau-né a besoin de quelqu'un qui le forme pour ce qui a rapport à la vie chrétienne (He 12,9-11 D'ailleurs, puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés et que nous les avons respectés, combien plus nous devons nous soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie ? Quant à ceux-là, c'était pour peu de temps qu'ils nous châtiaient au gré de leur volonté; mais Dieu le fait autant qu'il est utile pour nous rendre capables de participer à sa sainteté. Toute correction, il est vrai, paraît sur l'heure un sujet de tristesse, et non de joie; mais elle produit plus tard, pour ceux qui ont été ainsi exercés, un fruit de paix et de justice.), celui qui reçoit la mission de soldat du Christ a besoin d'un instructeur qui le forme pour ce qui a rapport au combat de la foi (Ph 1,27 Conduisez-vous d'une manière digne de l'Evangile du Christ... tenez ferme dans un seul et même esprit, combattant d'un même cœur pour la foi de l'Evangile; I Tm 6,12 Combats le bon combat de la foi, assure-toi la vie éternelle en vue de laquelle tu as été appelé et as fait la belle confession (de foi) devant un grand nombre de témoins.).
Cet instructeur ne peut être qu'un chrétien confirmé, affrontant déjà le monde, mesurant sa foi et la confrontant aux réalités du monde, connaissant en partie les pièges et ayant découvert des moyens de les éviter ou d'en sortir vainqueur.
3/ L'homme est confirmé par l'évêque.
Le chrétien est confirmé à la Pentecôte puisque c'est à la Pentecôte (Ac 2) que les Apôtres reçurent la plénitude de l'Esprit-Saint, les confirmant dans leur vocation signifiée par Jésus (Mt 28,19-20a Allez donc, enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit leur apprenant à observer tout ce que je vous ai commandé). Le confirmé reçoit la mission d'évangéliser au moins dans son entourage, à l'image des Apôtres.
De plus, puisque ce sacrement est administré par les évêques en nombre bien moindre que les prêtres et pas toujours présents où les prêtres baptisent, ils ne peuvent confirmer tout au long de l'année.
4/ Le baptisé devient un chrétien parfait.
Alors que par le baptême, l'homme est appelé à mener la vie du chrétien en recevant les privilèges du chrétien, pouvant participer à tous les actes du chrétiens, notamment aux actes rituels ou liturgiques, par la confirmation, le baptisé est constitué parfait chrétien. En effet, il reçoit le droit et le pouvoir d'accomplir les actes qui sont propres au chrétien parfait, de celui qui est enrôlé dans l'armée du Christ, non plus simplement pour tenir contre les ennemis intérieurs de sa vie chrétienne, mais pour affronter fermement les ennemis extérieurs, ceux qui s'attaquent à la vraie foi.
Le confirmé a pour mission :
1. de confesser sa foi,
2. de ne pas la fuir,
3. de ne pas abandonner sa vie de chrétien,
4. de recevoir les saints sacrements, même s'il devait risquer de perdre la vie en combattant les ennemis de l'âme (Mt 16,25 celui qui perdra sa vie à cause de moi, la trouvera.).
5/ Le baptisé devient un soldat du Christ.
Tout baptisé est apte à être confirmé et il est conseillé que le baptisé soit confirmé au plus tôt, d'abord pour la perfection de son salut, ensuite parce que la charité lui commande d'agir contre les ennemis afin de sauver le plus grand nombre des amis du Christ et de convertir les pécheurs. De cette charité dépendra également la perfection de son salut au Ciel.
Parce que le baptisé confirmé est appelé à cette charité, ce sacrement lui confère la force du combat spirituel, faisant de lui un soldat du Christ, non en vue de tuer le corps, mais de sauver l'esprit selon l'Esprit et de tuer ou de faire fuir ce qui combat l'Esprit.
6/ La confirmation promet la perfection du salut.
La confirmation n'a pas pour but de produire la grâce en l'âme mais de confirmer l'infusion de la grâce réalisée lors du baptême, dans la plénitude et la perfection. Si le salut est lié au baptême (Mc 16,16 Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé), la perfection du salut est liée à la confirmation. En effet, être sauvé, c'est-à-dire vivre au Ciel, c'est vivre dans la grâce transformée en gloire. Si le baptisé s'approche de Dieu avec la vraie foi, la vertu de la confirmation liée à au sacrement lui-même et non à l'évêque et encore moins au futur confirmé, la grâce croîtra en l'âme du chrétien, contribuant plus tard à une élévation supérieure dans la gloire de Dieu.
7/ La confirmation en elle-même.
Le but de la confirmation est de produire, à savoir :
1. amener l'homme à l'âge parfait ou à la plénitude de l'âge,
2. donner la force dans la vie chrétienne.
Cela se fait en donnant la plénitude de la grâce de l'Esprit-Saint ou l'Esprit-Saint lui-même, venant avec la plénitude de la grâce divine.
Les effets de la confirmation sont :
1. parfaire la vie chrétienne du confirmé,
2. faire bénéficier les autres, autour du confirmé, de la plénitude de vie qu'il possède.
Ce double caractère est signifié dans la matière du sacrement, le chrême :
1. l'huile qui le compose signifie la grâce de l'Esprit-Saint,
2. le baume, joint à l'huile, signifie que la plénitude de la vie de la grâce rayonne tout autour du confirmé et se communique à ceux que l'on approche.
La forme de la confirmation est dans cette parole : Je te marque du signe de la croix, et je te confirme du chrême du salut, au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il. La forme orale ajoutée à la forme matérielle représente parfaitement la forme spirituelle descendant de la Trinité Sainte vers le confirmé :
1. la cause de la plénitude de la force spirituelle est signifiée par la Trinité Sainte : au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit,
2. la plénitude de la force spirituelle est signifiée par la matière visible du sacrement : je te confirme du chrême du salut,
3. le signe du combattant, identifiant le soldat dans son armée et par rapport à ses chefs, est signifié par tout ce qui se rattache directement à la croix de Notre Seigneur : je te marque du signe de la croix (Col 2,15 il a dépouillé les principautés et les puissances, et les a livrées hardiment en spectacle, en triomphant d'elles par la croix.).
Bien fraternellement dans le Christ, votre dévoué saint Augustin
Augustinius
Avec l'accord précieux de son auteur notre Ami Augustinius
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