Genèse VI

 

 

Genèse Q11

 
L'arbre de la connaissance du bien et du mal a toujours excité nos misérables imaginations. Cela se voit dans les peintures, dans les films de cinéma même. Que faut-il dire à ce sujet ?
saint Augustin (ou SanAug ou Augustinius)
Paix à vous dans le Christ vraiment ressuscité. Pour saint Maxime le confesseur, l'arbre de la connaissance du bien et du mal représente la création visible : "contemplée spirituellement, elle est l'arbre de la connaissance du bien; considérée sous son aspect matériel, celui de la connaissance du mal. Elle devient en effet un maître qui enseigne les passions et conduit à l'oubli de Dieu ceux qui n'ont avec elle que des rapports corporels."
Dieu, en interdisant à l'homme de manger de cet arbre, lui avait signalé un danger qu'il y avait à entrer dans cette seconde forme de connaissance que jusqu'alors il ignorait : il devait d'abord croître dans la connaissance de son Créateur - c'est pourquoi les Pères disent qu'à ce moment-là, Adam était encore spirituellement un enfant (S. Irénée de Lyon, Démonstration de la foi apostolique, 12; S. Théophile d'Antioche, A Autolycus, II, 25; S. Macaire d'Egypte, Chapitres métaphrasés, 50; S. Maxime le confesseur, Questions à Thalassios) - après quoi seulement il pourrait jouir sans dommage de la création visible. Mais Adam usa de sa liberté d'action pour anticiper le processus et, en raison de son état d'enfance, s'est montré incapable de l'assumer spirituellement et est tombé dans le péché.
Pour saint Thomas d'Aquin, s'approcher de cet arbre devait se faire uniquement après un accord formulé par Dieu ou selon une disposition assurant une force permettant d'appréhender parfaitement ce que proposait cet arbre. Or tel ne fut pas le cas d'Adam. Aussi le Docteur angélique dira que le bien est l'obéissance à Dieu et le mal la désobéissance à Dieu. En suivant le commandement divin de ne pas manger de l'arbre du fruit, Dieu prévenait Adam et l'ordonnait de se maintenir dans le bien en oeuvrant par une soumission totale à Dieu. Dès lors que la soumission était rompue - cela ne pouvant se faire que du côté d'Adam - le bien devenait privation de ce bien, soit le mal.
Lorsque Dieu dit qu'Adam est devenu comme l'un des nôtres (Gn 3,22), cela signifie qu'avant le péché, l'homme connaissait la vertu de l'obéissance et ses fruits, puis, à partir du péché originel, le vice de la désobéissance et ses fruits. Mais les Anges fidèles et Dieu ont une connaissance pratique de la vertu et une connaissance théorique du vice. Il serait erroné de dire que les Anges fidèles et Dieu ont une connaissance pratique du mal.
Pour répondre à la question de notre amie "Fanny", jouir de l'arbre de vie dans le but d'être heureux n'est pas la fin ultime de l'homme. Rappelons que puisque la Création est de Dieu, la perfection de la fin est la perfection du principe. Aussi la fin ultime de l'homme est la béatitude qui n'était pas celle d'Adam et Eve avant leur premier péché.
Bien fraternellement dans le Christ, saint Augustin (ou SanAug ou Augustinius)
Paix à vous dans le Christ vraiment ressuscité,
Pour répondre à notre amie "oblate" toujours prête à nous offrir des remarques pertinentes et intéressantes, nous rappellerons un point important inconnu ou malheureusement souvent oublié. Comment un homme apprend-il ? Si nous prenons l'exemple cité, savoir celui du chocolat, nous répondons par les sens. Effectivement, par le goût, il peut dire que c'est un nouveau goût, que c'est acide, fade, amer, etc. Par le toucher, l'homme sait différencier le (trop) chaud du (trop) froid. Par l'ouïe, il sait dire si le son perçu est (trop ou pas assez) faible. Mais se limiter à ce type de réponse, c'est rabaisser l'homme au rang de l'animal. Plusieurs propriétés de la nature humaine n'existent pas dans la nature animale. Rappelons ceci qui s'appuie sur l'Ecriture sainte. Si l'homme peut apprendre par les sens, il possède d'autres moyens d'apprendre. Une meilleure connaissance et une compréhension approfondie de la nature humaine permet d'affirmer ceci : l'homme peut aussi apprendre par le biais de son âme. Si l'apprentissage par les sens est généralement volontaire, l'apprentissage par l'âme est involontaire puisque la connaissance provient directement de Dieu, selon sa volonté et indépendamment de notre volonté, de nos (mauvaises ou bonnes) oeuvres. Ainsi, lorsque Dieu s'adresse à Adam et lui commande de ne pas goûter l'arbre de la connaissance du bien et du mal, il ne faut pas imaginer un homme entendant par l'ouïe mais un homme recevant la Parole de Dieu directement dans son âme. Pourquoi ? D'abord parce que les sens sont incapables d'appréhender ce type de connaissance. Ensuite pour éviter que les sens perturbent ou déforment le message originel. Dieu s'adresse à l'homme en termes simples et non en longs discours : "Ne mange pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal." Dieu donne ainsi un commandement à Adam par le biais de son âme (ou de son esprit si vous préférez) sans donner la raison. Cette absence est volontaire et non un oubli car elle signifie l'importance capitale de la liberté humaine si souvent décriée, voire niée (injustement) chez les protestants. Dieu ne dit pas à Adam qu'en mangeant il commettra un péché mais lui ordonne de ne pas commettre l'irréparable. Même si Adam ne peut à ce moment-là connaître les conséquences du terrible péché qu'il commettra, il est évident que Dieu lui a donné suffisamment de connaissance (d'intelligence) pour savoir que manger du fruit de cet arbre serait désobéir à Dieu : ce serait commettre un péché. Ainsi, alors qu'Adam ignorait alors le péché, il sait qu'en désobéissant à Dieu en opposant sa propre volonté, il décevrait Dieu : il deviendrait pécheur. (Précisons qu'il y a une troisième manière pour l'homme d'apprendre : user de sa capacité à raisonner. Ainsi, que des informations proviennent par ses sens ou soient données directement de Dieu par une inspiration, l'homme est ensuite capable d'utiliser ces connaissances dans des raisonnements qui lui permettront de connaître de nouvelles choses. Ce n'est pas vainement que l'Eglise reconnaît, en suivant l'exemple angélique de saint Thomas d'Aquin, que la foi et la raison ne sont pas incompatibles mais peuvent mutuellement s'apporter).
"oblate", nous espérons avoir donné une réponse à votre remarque sur le chocolat, sans le condamner (clin d'oeil).
Bien fraternellement dans le Christ, saint Augustin (ou SanAug ou Augustinius)
Paix à vous dans le Christ vraiment ressuscité.
Effectivement nous connaissons tous notre amie "oblate" pour sa capacité à nous faire réagir soit par des propos détonnants soit par des questions étonnantes. Considérons cela comme une occasion pour nous de justifier notre foi à partir de la Parole de Dieu et non comme une pierre de scandale susceptible de transformer une diversité en une division associée à des propos pas toujours charitables.
Nous connaissons également notre ami "jg" pour ses beaux messages de foi, pour sa fermeté dans la foi, pour sa capacité à réagir. Considérons cela comme une manière d'être un vrai chrétien car si la vraie foi est une et unique, il y a diversités de dons et de talents.
Il ne s'agit pas d'opposer certains propos ou certaines réactions des uns et des autres comme pour montrer que l'un ou l'autre aurait tort mais de profiter de ces mots pour justifier la foi, pour l'enrichir, à travers des expériences personnelles, même si elles ne sont pas toujours parfaites, pures, saintes, irréprochables, et au regard de la Parole de Dieu et de la sainte doctrine de l'Eglise Catholique Romaine.
Dieu n'interdit pas d'être en désaccord avec l'un ou l'autre mais Dieu a toujours ordonné que la charité finisse par triompher.
Bien fraternellement dans le Christ, saint Augustin (ou SanAug ou Augustinius)
Paix à vous dans le Christ vraiment ressuscité.
Le message d'origine était une question par rapport au livre de la Genèse. Or il s'avère que les dernières réponses n'ont plus de rapport avec la question et cela a fortement dévié au point que la charité a été oubliée. Nous clôturons ce message et nous vous prions de garder l'humilité nécessaire au vrai chrétien afin d'éviter tout jugement excessif.
S'il y a incompréhension entre deux parties, elles doivent régler le problème entre elles, à l'abri de toute autre partie. En cas d'accord impossible, les deux parties pourront demander l'avis des modérateurs de ce très beau site. En cas d'entêtement, la charité commande aux modérateurs de prendre des mesures fermes afin de préserver toutes les autres parties selon le principe et la fin de ce site. Ceci suit exactement l'enseignement de Notre Seigneur.
Nous ne citons aucun nom car cela est valable pour tous. Ce site a pour objet unique la (vraie) foi en Dieu et ne doit pas être occasions de règlement de compte.
 

Bien fraternellement dans le Christ, saint Augustin (ou SanAug ou Augustinius)

Augustinius

Avec l'accord précieux de son auteur notre Ami Augustinius

 

 

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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