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Esprit Don

 

 

 

 Esprit Don

 

 

Pour celles et ceux qui désirent approfondir leurs connaissances sur l'Esprit-Saint dont la dévotion apporte des biens en abondance, écoutons encore Saint-Augustin.(le vrai)

 

Petite indication :   

1. les dons de l'Esprit-Saint   

2. les béatitudes

"Les sept opérations de l’Esprit-Saint dont parle le prophète Isaïe (Is 11,2) me paraissent correspondre aux sept degrés des béatitudes, mais avec cette différence que le prophète commence par les dons les plus excellents, et Notre Seigneur par les moins parfaits. Isaïe, en effet, commence son énumération par la sagesse, et la termine par la crainte de Dieu; or la crainte du Seigneur est le commencement de la sagesse. (Eccli 1,16) Si donc nous comptons les degrés en montant, nous trouvons en premier lieu la crainte de Dieu, secondement la piété, troisièmement la science, quatrièmement la force, cinquièmement le conseil, sixièmement l’intelligence, septièmement la sagesse.   

1. Or, la crainte de Dieu est le propre des humbles, dont il est dit : Bienheureux les pauvres d’esprit, c’est-à-dire qui n’ont ni enflure, ni orgueil, selon cette recommandation de l’Apôtre : N’ayez point de hautes pensées, mais tenez-vous dans la crainte. (Rm 11,20) c’est-à-dire ne vous élevez point.   

 2. La piété convient à ceux qui sont doux, car celui qui cherche dans un esprit de piété, fait profession de respect pour la sainte Ecriture, il ne s’érige pas en censeur de ce qu’il ne comprend point, et par là même, il ne résiste pas, ce qui constitue la vertu de douceur : Bienheureux ceux qui sont doux.   

3. La science se rapporte à ceux qui pleurent et qui connaissent maintenant par les saintes Ecritures, dans quelle dure captivité les retiennent enchaînés ces maux que, dans leur ignorance, ils désiraient comme des biens qui leur étaient avantageux, et c’est d’eux qu’il est dit : Bienheureux ceux qui pleurent  

4. La force convient à ceux qui ont faim et soif de justice, parce qu’ils se fatiguent en cherchant leurs joies dans les biens véritables, et en désirant détacher leur cœur des choses terrestres et matérielles, et c’est d’eux que Notre Seigneur dit ici : Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice  

5. Le conseil correspond parfaitement aux miséricordieux, car l'unique remède que nous ayons d'échapper à de si grands maux, c'est de pardonner comme nous voulons qu'on nous pardonne, et de secourir, et d'aider les autres de tout notre pouvoir, comme nous désirons qu'on vienne au secours de notre propre impuissance; c'est de ceux-là qu'il est dit : Bienheureux les miséricordieux  

6. L'intelligence se rapporte à ceux qui ont le coeur pur, et dont l'oeil purifié aperçoit ce que l'oeil du corps n'a point vu, ce que l'oreille n'a point entendu, ce que le coeur de l'homme n'a point compris (Is 64,4; I Co 2,9) et il est dit d'eux : Bienheureux ceux qui ont le coeur pur  

7. La sagesse est le propre des pacifiques, dont l'âme est dans un ordre parfait, où ne s'élève aucun mouvement de révolte contre la raison, mais où tout est soumis à l'esprit de l'homme, parce qu'il est lui-même soumis à Dieu; et c'est d'eux que Notre Seigneur dit : Bienheureux les pacifiques." (S. Aug., Commentaire du sermon sur la montagne, Livre I, chap. IV, art. 11)

Suite.... histoire

Un petit garçon discuta un jour avec son grand-père, réputé bon chrétien. Et comme ils aimaient tous deux parler de toutes choses, que le grand-père aimait à lui parler de la vie, de ses souvenirs d'enfance, des surprises de la vie, que l'enfant aimait à lui poser plein de questions, parfois compliquées même pour l'adulte, à l'écouter aussi avec une admiration visible dans ses yeux écarquillés, voici que le grand-père lui posa la question suivante :
 
"Mon petit, sais-tu ce que c'est que voir en esprit et en vérité ?"
 
L'enfant réfléchit, fronçant les sourcils, puis dit :
 

"C'est voir des choses vraies dans sa tête !"

Le grand-père lui sourit tendrement et il ajouta :
 
"Regarde par la fenêtre de ma chambre et dis-moi ce que tu vois.
 
- des arbres, des gens, des voitures, des oiseaux, le ciel, cria l'enfant.
 
- oui, c'est cela mon petit. Regarde maintenant dans le miroir de la salle de bains, et dis-moi ensuite ce que tu vois, ajouta le grand-père."
 
L'enfant alla promptement dans la salle de bains, fixa son regard sur le miroir et il se vit. Revenant vers son grand-père, il lui dit :
 
"Ben papy, c'est moi que je vois ! Mais pourquoi tu me demandes de voir par la fenêtre puis dans le miroir ?"
 
Le grand-père laissa quelques instants de réflexion, continuant de regarder son petit avec tendresse, puis lui dit :
 
"Lorsque tu portes tes yeux sur la vitre, tu vois les choses du monde, plein de belles choses, mais aussi parfois des choses qui le sont moins... Lorsque tu portes ton regard sur le miroir, c'est toi que tu vois... Sais-tu la différence entre une vitre et un miroir ?
 
- euh... attends ! je cherche ! répliqua l'enfant. Puis n'ayant pas trouvé d'explication, il demanda à son grand-père la différence. Et ce dernier lui dit alors :
 
"La seule différence entre les deux, est qu'il y a une très mince couche d'argent sur le miroir. Et la leçon qu'il faut tirer est celle-ci :
 
Lorsque l'homme fixe son regard sur les richesses du monde, il finit par voir uniquement sa propre personne, oubliant ainsi les autres. Mais celui qui apprend à se détacher de ces richesses, voit le monde en esprit et en vérité. Cela veut dire que tu peux alors voir les belles choses que Dieu a créées et créée encore mais aussi les choses moins belles afin que tu t'en écartes et que tu sois prudent pour ne pas tomber et finir alors devant le miroir. La lumière de la nature, création de Dieu, passe à travers la vitre et va jusqu'à toi. Par contre, le miroir ne renvoie que ta propre lumière et si tu n'en as pas, il ne renvoie que l'obscurité. Et tu sais qu'on préfère le jour à la nuit parce qu'on voit plus facilement les belles choses du monde.
 
Tu vois mon petit, il suffit de peu de choses pour que l'homme ne fixe son regard que sur lui-même : c'est cela l'orgueil. Et toute sa vie, il doit se battre pour apprendre à tourner son regard vers les autres. Alors, découvrant la véritable richesse dans le monde, il découvrira combien Dieu l'a enrichi de pleins talents. Et tous ses talents, si tu le veux, tu les découvriras tout au long de ta vie et Dieu t'aidera, si tu te tournes vers Lui, à les utiliser pour faire le bien et non pour faire du mal en ne pensant qu'à toi, comme étant sans cesse devant le miroir.
 
Voilà ce qu'est voir en esprit et en vérité. Plus tard, dans quelques années, tu verras le sens encore plus profond de ce que je t'ai dit. Mais si déjà tu fais de ton mieux pour ne pas être obsédé par ta propre personne, l'orgueil te sera inconnu et tu feras de bien belles choses mon chéri."
 
Qu'est devenu plus tard l'enfant ?
Il n'y a pas de réponse à la question mais gageons qu'il n'a pas eu besoin de faire des choses extraordinaires pour être un témoin vivant et simple de l'amour de Dieu.
 
Mais nous, avons-nous beaucoup de miroirs dans nos vies personnelles ?
Sommes-nous prêts à les briser ?

 

 

Augustinius

Avec l'accord précieux de son auteur notre Ami Augustinius

 

 

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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