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Esclave de Dieu |
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Etre esclave de Dieu L’Apôtre saint Paul a parlé de l’esclave selon la justice chrétienne, la justice de Dieu. Suivant l’exemple de Notre Seigneur qui parlait en paraboles soit pour empêcher la compréhension de points doctrinaux en privant l’intelligence de certains hommes de la grâce divine soit pour permettre une compréhension plus élevée des dits points doctrinaux par les lumières de la foi ou une explication donnée par le Maître lui-même, l’Apôtre part de ce que les hommes connaissent au sujet du mot esclave, de ce qui est sensible et compréhensible pour la plupart des auditeurs afin de leur parler de l’esclave au regard de Dieu et non plus au regard des hommes. Rm 6,16 Ne savez-vous pas que, lorsque vous vous rendez esclaves de quelqu’un pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché pour la mort, soit de l’obéissance pour la justice ? Etre esclave, c'est être soumis à son maître et cette soumission conduit à la mort si le maître est la chair, ou à la justice, principe de la perfection chrétienne, si c'est Dieu. Rm 6,17Mais grâces soient rendues à Dieu de ce qu’ayant été esclaves du péché, vous avez obéi du fond du cœur à ce modèle de doctrine sur lequel vous avez été formés. Nous le voyons, le chrétien accepte d'obéir à la doctrine de l'Eglise, non comme un prisonnier qui n'a plus le droit de penser, de s'exprimer, mais par choix, par amour de Dieu, par respect de son Eglise, parce que la foi le persuade que la doctrine de l'Eglise le conduit très sûrement sur la voie du salut. Rm 6,18Ainsi, affranchis du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice. Comment peut-on être encore esclave si on a été affranchi de l'esclavage ? Jésus n'a-t-il pas dit que l'homme choisira pour maître ou Dieu ou les richesses (Mt 6,24 Nul ne peut servir deux maîtres : car ou il haïra l'un et aimera l'autre, ou il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et la Richesse.) ? Si l'homme accepte de se libérer de l'esclavage des richesses, il deviendra nécessairement esclave de Dieu, mais plus dans le même sens comme nous le verrons plus loin. Rm 6,19Je parle humainement, à cause de la faiblesse de votre chair; comme donc vous avez fait servir vos membres à l’impureté et à l'iniquité pour l’iniquité, ainsi maintenant, faites servir vos membres à la justice pour votre sanctification. L'Apôtre précise que puisque maintenant le chrétien doit refuser de rendre esclave son corps à la chair, avilissant ainsi son âme, et l'éloignant de Dieu et de son salut, il faut maintenant que le chrétien s'attache à accomplir les oeuvres de la foi, en vue de la sanctification, c'est-à-dire pour accomplir la volonté de Dieu (I Th 4,3 Car la volonté de Dieu, c'est votre sanctification), élevant ainsi la chair à l'âme sanctifiée, elle-même attirée par la gloire de Dieu. Rm 6,20Car lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l'égard de la justice. Lorsque l'homme est esclave du péché, il ignore la justice, considérée ici comme la philosophie chrétienne, c'est-à-dire l'ensemble des vertus connues et appliquées. L'esclave de la chair pense à son bien-être, à se faire plaisir, à satisfaire les appels de la chair, en ignorant volontairement les appels de l'âme. Rm 6,21Quel fruit avez-vous donc tiré alors des choses dont vous rougissez aujourd'hui ? Car leur fin, c’est la mort. Le chrétien, muni de la foi en Jésus-Christ, possède désormais une compréhension des choses supérieure à celle d'avant sa conversion. Il voit combien il a mal agi, combien il a péché contre Dieu, combien il s'est lui-même éloigné de Dieu, combien il a blessé Dieu. Voyant toutes ces oeuvres condamnables, il en rougit. Toutes ces oeuvres, non seulement attriste l'Esprit de Dieu qui est charité (I Jn 4,8 Dieu est charité) mais éloigne l'homme au point de le conduire à une mort certaine. Rm 6,22Mais maintenant, affranchis du péché et faits esclaves de Dieu, vous en avez pour fruit la sanctification, et pour fin, la vie éternelle. Le chrétien est celui qui, baptisé, s'efforce de suivre l'exemple de Notre Seigneur afin de marcher sur ses pas (Jn 13,15 je vous ai donné l'exemple, afin que, comme je vous ai fait, vous fassiez aussi vous-mêmes.), afin d'être le plus dignement appelé enfant de Dieu, et mériter ainsi d'être sanctifié puis glorifié dans la vie éternelle. Rm 7,24 Malheureux homme que je suis, qui me délivrera du corps de cette mort ? Rm 7,24-25 Malheureux que je suis ! Qui me délivrera de ce corps de mort ? Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ Notre-Seigneur ! Ainsi donc moi-même, par l'esprit, je suis l'esclave de la loi de Dieu, et par la chair l'esclave de la loi du péché.) Seule la grâce de Jésus-Christ, qui est l'amour de Dieu donné gratuitement aux hommes, indépendamment des oeuvres de chacun, peut sauver l'homme de la mort et lui offrir le salut. I Co 7,22 Car celui qui a été appelé au Seigneur, lorsqu’il était esclave, devient affranchi du Seigneur; de même, celui qui a été appelé étant libre, devient esclave du Christ. L'Apôtre nous rappelle ce qui a été dit : l'esclave affranchi de la chair devient, par effet de la grâce divine (Rm 5,2 nous avons accès par la foi à cette grâce en laquelle nous sommes établis.), esclave du Christ et de sa justice.
Augustinius Avec l'accord précieux de son auteur notre Ami Augustinius
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Date de dernière mise à jour : 05/07/2021
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