Doctrine par Jésus

 

 

 

 
Doctrine par Jésus
 
Comment être dans le Seigneur ?
Comment suivre Jésus et éviter, tant que possible, de tomber à cause des pièges de Satan ?
Comment progresser dans la foi et la sainteté ?
Comment être certain d'être sur la bonne voie ?
Comment rester fidèle à Dieu ?
 
Voilà quelques questions que se posent beaucoup d'entre vous, un jour ou l'autre. Ecoutons Notre Seigneur parler à sainte Catherine de Sienne ?
 
"Sais-tu ma fille, qui tu es et qui je suis ? Si tu as cette double connaissance, tu seras heureuse. Tu es celle qui n'est pas, je suis Celui qui suis. Si tu gardes en ton âme cette vérité, jamais l'ennemi ne pourra te tromper, tu échapperas à tous ses pièges; jamais tu ne consentiras à poser un acte qui soit contre mes commandements, et tu acquerras sans difficulté, toute grâce, toute vérité, toute clarté."
 
Jésus a dit : "Tu es celle qui n'est pas." N'en est-il pas ainsi ?
 
C'est du néant que le Créateur fait toute créature. Créer se définit faire quelque chose à partir de rien; et la créature abandonnée à elle-même s'en va toujours au néant; elle y rentrerait à l'instant même où son Créateur cesserait de la conserver.
 
Quand elle commet le péché, qui est néant (le péché par lui-même est simplement désordre, il n'est réalité que par ce qu'il y a de réalité et de bien dans l'acte qu'il déforme), toujours elle se rapproche de ce même néant.
 
D'elle-même, et avec ses seules forces, elle ne peut rien faire, ni penser, nous dit l'Apôtre (II Co 3,5 Ce n'est pas que nous soyons par nous-mêmes capables de concevoir quelque chose comme venant de nous-mêmes; mais notre aptitude vient de Dieu; Ph 2,13 c'est Dieu qui opère en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir.);
et ce n'est pas étonnant, car d'elle-même, elle ne peut ni être, ni se conserver dans l'être.
 
D'où le même Apôtre s'écrie : car si quelqu'un croit être quelque chose, alors qu'il n'est rien, il s'abuse lui-même. (Ga 6,3)
 
Voyez-vous, lecteur, comment les limites du néant entourent de tous côtés la créature ?
 
Elle est faite de néant, d'elle-même, elle va toujours au néant; par le péché, nous dit saint Augustin, elle oeuvre de néant, et elle ne peut rien faire de positif par elle-même. C'est la Vérité incarnée qui nous l'atteste : séparés de moi, vous ne pouvez rien faire. (Jn 15,5)
 
Cependant il ne nous est pas permis de négliger la seconde partie de cette incomparable doctrine. La Vérité a dit encore : "Je suis Celui qui suis." Est-ce là une proposition nouvelle ? Oui, nouvelle, et en même temps ancienne. Celui qui parle ici avait déjà dit la même chose à Moïse, du milieu du buisson (Ex 3,14).
 
Tous les commentateurs des saintes Ecritures ont mis un soin tout particulier à expliquer cette parole. Ils ont enseigné en toute vérité, que Celui-là seul était, auquel l'être convenait par essence, c'est-à-dire sans qu'il y eût de différence entre son essence et son être, sans qu'il eût l'être d'un autre que de lui-même.
 
De Celui-là provient et procède toute autre être, et lui seul peut en toute vérité, et lui seul peut en toute vérité émettre la proposition citée plus haut, car pour me servir des paroles de l'Apôtre : Car le Fils de Dieu, Jésus-Christ, que nous avons prêché au milieu de vous, Silvain, Timothée et moi, n'a pas été oui et non; il n'y eut que oui en lui (II Co 1,19) Voilà pourquoi il a lui-même ordonné à Moïse de dire : Celui qui est m'a envoyé. (Ex 3,14) Et il n'y a rien d'étonnant dans cette proposition.
 
Quiconque considère attentivement la définition exacte de la création en déduit sans hésitation cette haute philosophie. Créer n'étant pas autre chose que faire quelque chose à partir de rien, une conclusion évidente s'impose.
Tout être procède du seul Créateur, à lui seul, est la source de tout l'être. Cela concédé, on en conclut aussitôt que la créature n'a rien d'elle-même, et qu'elle a tout du Créateur. Quant au Créateur, il est de lui-même et non d'un autre. Bien plus, il possède, dans son entier, l'infinie perfection de l'être, car il ne pourrait jamais faire quelque chose de rien s'il n'avait lui-même cette infinie vertu de l'être.
 
Tout ce que le suprême Monarque et Maître voulut enseigner à son épouse dans la parole citée plus haut peut donc s'exprimer ainsi : "Il faut que tu connaisses bien, d'une connaissance pénétrant au plus profond de ton coeur, que je suis vraiment ton Créateur, c'est ainsi que tu seras bienheureuse." (Bienheureux Raymond de Capoue)
 

 

Augustinius

Avec l'accord précieux de son auteur notre Ami Augustinius

 

 

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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