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Communion III

 

 


Communion III

 

 

Rendons grâce à Dieu de nous avoir livré son Fils unique, Notre Seigneur Jésus-Christ, pour être livré à la mort, par amour de nous et pour être de nouveau glorifié par Notre Père.

Dans sa nouvelle glorification, le Christ nous a envoyé le Paraclet, l'Esprit-Saint, son Esprit qui console et qui guide chacun d'entre nous dès lors que nous renouvelons sans cesse notre "oui !" franc, profond, doux et humble.

La plus douce, la plus humble et la plus aimable manière que Dieu nous montre pour nous guider à Lui est de susciter en nous le désir de nous unir à Lui.

Quel enfant n'aspire pas à être toujours uni à ses parents lorsqu'il ressent leur amour sincère, grand, profond, lorsque la première pensée qui lui vient à l'esprit quand ses parents sont absents ou lorsque la lumière s'éteint, ce sont des mots doux, tendres et réconfortants, ce sont leurs sourires, leurs yeux brillants, leurs bras enlaçant.

Combien cela est encore plus précieux, plus divin, plus nourrissant, plus vrai encore quand Notre Père se donne à nous à travers son Fils.

Nous qui ne sommes que de pauvres créatures qui avons besoin de nos sens pour vivre, pour survivre dans ce monde où "tu ne vois pas, alors ce n'est pas réel !" est une devise reine, pourquoi alors le Christ nous a dit que son Corps et son Sang se retrouvent dans le pain et le vin consacrés entre les mains saintes du prêtre ?

Pour que nous le voyons de nos yeux, pour que nous l'entendions par le prêtre, pour que nous le sentions par l'odeur du vin, pour que nous le touchions par notre palais, pour que nous le goûtions par notre bouche.

Ô mes enfants, si vous saviez combien vous plongez en moi lorsque vous me recevez en vous, vous désireriez renouveler cette union si réelle et si vraie chaque jour je fais, non pour voir le monde souffrir et se déchirer mais bien pour parfaire votre union avec moi.

La charité que j'ai pour vous est si grande que je désire que chacun y goûte selon la grâce que je lui ai donnée, selon le plan que chacun est appelé à réaliser dans ce monde.

Par mon amour cristallisé par ce petit morceau de pain qui devient vraiment mon Corps, non seulement vous vous approchez de moi pour être davantage rempli de ma lumière, de ma sagesse, de ma charité, mais vous me laissez m'approcher de vous pour que je vous donne ma force d'avancer, l'espoir de lutter dans l'adversité, ma sagesse pour discerner le bien du mal, ma charité pour apprendre à aimer vos ennemis et mon Père Tout-Puissant. Je suis le dispensateur de toute grâce puisque le Père m'a tout remis.

Ainsi, je répands ma grâce dans le monde, à tout coeur désireux de me connaître ou de s'oublier pour que la charité l'emporte sur le vice, la méchanceté, l'orgueil, l'hypocrisie, et tout autre fruit de la chair.

En communiant à mon Corps, non seulement votre union avec le Fils de l'Homme se perfectionne, mais vous recevez un supplément de grâce afin de couvrir une partie de vos fautes qui me blessent tant.

En recevant mon Corps, non seulement vous entrez en moi mais vous participez à la louange et à la gloire de Dieu par l'intermédiaire de ma Mère bienheureuse, dispensatrice de toute grâce.

Oui, mon Esprit, en s'unissant à cette perpétuelle vierge, humble et si aimante de Dieu, m'a donné ce corps d'homme que j'ai élevé au rang de ma divinité.

Recevant mon Corps saint en vous, vous laissez également votre maman vous aimer plus, intercéder davantage pour vous, auprès de moi.

Par mon Corps et par mon Sang, vous me laissez agir en vous, pour votre sanctification, selon la volonté de Dieu, Père, Fils et Esprit, par l'amour maternel si grâcieux de notre Mère, Marie.

Aussi, mes bien-aimés, lorsque vous communierez à l'avenir, priez non seulement en union avec la Très Sainte Trinité, mais également avec cette humble femme qui, un jour, par amour de Dieu, lui a dit oui, devenant ainsi co-rédemptrice et participante de mon oeuvre universelle.

 

Je crois que vous n'êtes pas la seule personne à vous poser la question. Aujourd'hui, la réponse généralement donnée est : "pour éviter que des microbes passent d'une bouche à une autre". C'est une question de santé mais elle ne remet pas en question la valeur immense de la sainte communion.
 
Peut-on dire pour autant que communier uniquement au Corps a autant de valeur que communier au Corps et au Sang (cela s'appelle la communion par intinction) ? De même, nous pourrions nous demander si communier uniquement au Sang a autant de valeur que communier par intinction. Ou encore, entre communier uniquement au Corps et communier uniquement au Sang, lequel des deux a le plus de valeur. Le saint Concile de Trente a répondu en rappelant ceci :
Le Sang est intimement lié au Corps sans être le Corps et le Corps est intimiment lié au Sang sans être le Sang. Puisque tous deux appartiennent à Notre Seigneur qui est Dieu, ils ont tous deux la même valeur qui est sans limite. Aussi, communier par intinction ne donne pas davantage de valeur à la sainte communion que communier seulement au Corps ou au Sang. Communier par intinction, comme le font les prêtres, à l'image des Apôtres, ne donne pas davantage de grâce mais peut contribuer à nous rapprocher personnellement de la Cène, dans l'unité de la communauté chrétienne.
 
Le sujet "communier à la bouche ou à la main" est un sujet délicat. Il peut être abordé d'un point de vue historique mais ici n'est pas le bon endroit pour cela.
Effectivement, pendant des siècles, et jusque vers 1969, la sainte hostie se prenait sur le bout de la langue (et à genoux) et il était hors de question d'avancer les mains pour recevoir le Corps (réel) de Notre Seigneur. Avec la "nouvelle messe", la réception à la bouche n'a pas été supprimée (contrairement à ce qu'en pensent certains prêtres) mais peut être remplacée par les mains qui forment alors comme un trône, un beau réceptable. Effectivement, s'il faut être le plus digne possible pour communier, c'est-à-dire le plus pur, et là, je m'adresse à ceux qui condamnent la communion à la main, il faut que le fidèle se confesse juste avant de participer à la sainte messe (ce qui n'est pas toujours possible); il lui faut aussi s'agenouiller devant le prêtre, en signe d'humilité devant le Corps du Christ (et non devant le prêtre même si le communiant doit respect au prêtre). Avec un clergé progressiste, la plupart des fidèles communient aujourd'hui à la main. Les traditionnels (je ne parle pas des traditionnalistes) communient à la bouche. Qui a tort ? qui a raison ?
Si communier à la bouche est un acte d'humilité plus élevé que communier à la main, comment considérer celui qui vient de se confesser, qui communie à la main et celui qui ne s'est pas confessé et qui communie à la bouche ?
Si communier à la main est un acte prouvant autant d'humilité que la communion à la bouche vécue avec la genuflexion, comment considérer un homme qui s'agenouille devant le Christ qu'il voit s'approcher de lui et un autre homme qui reste debout face à lui comme dans une sorte d'égal-à-égal ?
Ce débat peut tourner en rond et il est davantage vrai, pour paraphraser le bienheureux saint père Jean-Paul II, car la meilleure des attitudes consiste à être le plus pur dans l'âme, le plus pur dans l'intention, le plus humble dans l'union physique entre son propre être et le Corps réel de Jésus. Dieu ne juge pas l'homme selon les actes extérieurs mais d'abord selon les oeuvres du coeur. Si l'un communie à la bouche, un autre à la main, et que tous deux sont purs de coeur et d'âme, tous deux reçoivent la grâce de Notre Seigneur. Dieu sonde tout coeur, rien ne lui est secret et il voit absolument ce qui est vrai de ce qui ne l'est pas, même lorsque le catholique communie.
 
Bien fraternellement dans le Christ,
votre dévoué saint Augustin

 

 

 

Augustinius

Avec l'accord précieux de son auteur notre Ami Augustinius

 

 

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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