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Baptème III

 

 

Baptème III 

 
 
8/ Le baptisé n’est pas plus esclave du péché mais vit sous la grâce de Dieu.
Puisque le baptême délivre l'homme de l'esclavage du péché pour en faire un esclave de la justice, il ne sert qu'un seul maître, Dieu. Il est alors son fils et devient héritier de Dieu au même titre que Jésus-Christ :
Ga 4,7 Ainsi nul n'est plus serviteur, mais fils. Que s'il est fils, il est aussi héritier par Dieu. Rm 6,6 sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus les esclaves du péché Rm 6,14 parce que vous n'êtes pas sous la Loi, mais sous la grâce Rm 6,17 grâces soient rendues à Dieu de ce que, après avoir été les esclaves du péché, vous avez obéi de cœur à la règle de doctrine qui vous a été enseignée. Nous devenons même co-héritiers du Christ : Rm 8,17 si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers, héritiers de Dieu et cohéritiers du Christ
 
9/ Le baptisé renonce au péché.
Le baptême ne sauve pas le baptisé de la concupiscence, il ne supprime pas le foyer du péché qui subsiste en lui. Toute sa vie durant, il devra sans cesse combattre le péché afin de conserver en lui la grâce de Dieu : Rm 6,13 Ne livrez pas vos membres au péché pour être des instruments d'iniquité, mais offrez-vous vous-mêmes à Dieu comme étant vivants, de morts que vous étiez, et offrez-lui vos membres pour être des instruments de justice. Et comment se protéger du péché si ce n'est en livrant tout son être au Christ : Rm 6,19 ... livrez maintenant vos membres comme esclaves à la justice, pour arriver à la sainteté.
 
10/ Le baptême marque l’initiation chrétien : nous devenons enfants de Dieu pour lui ressembler.
Nous avons vu que c’est par le baptême que nous devenons enfants de Dieu. Mais Dieu, au nom de son Amour infini, veut aller plus loin que dans l’adoption telle que les hommes la connaissent; il souhaite faire de nous ses véritables enfants, que nous participions à sa nature divine : I Jn 3,1 Voyez quel amour le Père nous a témoigné, que nous soyons appelés enfants de Dieu, et que nous le soyons en effet ! Os 1,10 On les appellera : fils du Dieu vivant II P 1,4 car vous participez à la nature divine Jn 1,12 Le pouvoir vous a été donné de devenir fils de Dieu
 
11/ Avec la foi, le baptême devient une condition au salut.
Le baptême devient une condition nécessaire (mais non suffisante) du salut : Mc 16,16 Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé; celui qui ne croira pas, sera condamné. Jn 3,3-5 Jésus lui répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, nul, s'il ne naît de nouveau, ne peut voir le royaume de Dieu. ... Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, nul, s'il ne renaît de l'eau et de l'Esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu Tt 3, 5-7 il nous a sauvés, non à cause des oeuvres de justice que nous faisions, mais selon sa miséricorde, par le bain de la régénération et en nous renouvelant par le Saint-Esprit, qu'il a répandu sur nous largement par Jésus-Christ notre Sauveur
"Le nouvel Adam (Jésus-Christ) a voulu être baptisé pour consacrer notre baptême par le sien. Ainsi, dans le premier a dû se révéler avec éclat tout ce qui montre l'efficacité du second. Sur cela, trois choses sont à considérer : La première, la souveraine vertu qui donne au baptême son efficacité. Cette vertu vient du ciel. Voilà pourquoi, le Christ ayant été baptisé, le ciel fut ouvert, pour montrer que désormais la vertu d'en haut sanctifierait le baptême. La seconde, la foi de l'Eglise et du baptisé, qui concourt à l'efficacité du baptême. De là vient la profession de foi prononcée par le baptisé, et le nom de sacrement de la foi donné au baptême. Or, par la foi, nous voyons les réalités de l'ordre surnaturel qui surpassent les sens et la raison. Cette vue supérieure est signifiée par ces mots : Le Christ baptisé, les cieux furent ouverts. La troisième, l'entrée du ciel ouverte, par le baptême du Verbe incarné, à l'homme qui se l'était fermée par le péché. De là encore la parole profondément mystérieuse : Le Christ baptisé, les cieux furent ouverts, afin de montrer que la route du ciel est ouverte aux baptisés. Mais, pour la suivre constamment, le baptisé doit sans cesse recourir à la prière. En effet, si le baptême remet le péché, il laisse subsister le foyer du péché, qui nous attaque intérieurement; le monde et le démon, qui nous attaquent extérieurement. De là, ces paroles significatives : Jésus baptisé et priant, le ciel fut ouvert" (S. Thomas d’Aquin, III P., Q. 39, art. 5, corp.)
 
12/ Quelles sont les façons de baptiser ?
L'Eglise Catholique considère comme valides les trois façons suivantes de baptiser : 1. par immersion, 2. par infusion, 3. par aspersion, mais à la condition que l'on ait l'intention de faire ce que fait l'Église, à s'avoir, effacer la tache originelle. Mais à toutes fins pratiques, l'Église se sert de l'infusion. Il serait dangereux d'imposer l'immersion à un enfant, ou à des malades hospitalisés.
Il est vrai que l'Église elle-même a utilisé le baptême par immersion jusqu'au XIIIè siècle; on a néanmoins raison de croire que le baptême par infusion a été lui-même en usage à l'origine même de l'ère chrétienne. La "Didache", ou "Doctrine des Douze Apôtres", un livre écrit vers l'an 98, rapporte en effet ce qui suit : "Baptise au nom du Père, du Fils, et du Saint-Esprit dans un cours d'eau. Mais si tu n'as point d'eau courante, emploie une autre eau, soit froide, ou chaude. S'il n'y en a aucune, verse alors de l'eau sur la tête trois fois, au nom du Père, du Fils, et du Saint-Esprit".
Le baptême non fait dans l'immersion est-il valide ? 5 Puis il (Jésus) versa de l'eau dans le bassin et se mit à laver les pieds de ses disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint. 6 Il vint donc à Simon-Pierre; et Pierre lui dit : Quoi, vous Seigneur, vous me lavez les pieds ! 7 Jésus lui répondit : Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant, mais tu le comprendras bientôt. 8 Pierre lui dit : Non, jamais vous ne me laverez les pieds. Jésus lui répondit : Si je ne te lave, tu n'auras point de part avec moi. 9 Simon-Pierre lui dit : Seigneur, non seulement les pieds, mais encore les mains et la tête ! 10 Jésus lui dit : Celui qui a pris un bain n'a besoin que de laver ses pieds; il est pur tout entier. Et vous aussi, vous êtes purs, mais non pas tous. (Jn 13)
Ainsi, il est inutile d'immerger tout le corps pour le laver, non des souillures extérieures comme les blessures, mais des souillures intérieures, les péchés. Pourquoi alors Jésus se fit-il immerger à son baptême ? Le Christ ne renia pas le judaïsme puisqu'il participait à toutes les fêtes juives et le baptême, tel qu'il était pratiqué avant le sien, se faisait par immersion et préfigurait le sien. Pourquoi Jésus n'immerge-t-il pas ses Apôtres pour les laver de leurs péchés ? Parce que par l'Esprit-Saint qui est dans le Verbe, il suffit d'être touché par Lui pour que le corps de l'homme soit lavé du péché. L'eau est un élément naturel et l'Esprit-Saint est un élément surnaturel. L'essentiel du baptême se trouve dans l'Esprit sans négliger le rôle important de l'eau. Rappelons au passage que Notre Seigneur, par un acte d'humilité extrême, demanda à laver les pieds de ses Apôtres.
 
13/ Que contient l'eau baptismale ?
Trois éléments composent l'eau baptismale : 1. l’eau (le monde est sorti et est régénéré de l’eau), 2. l’huile des catéchumènes (huile d’olive bénite par l’évêque le Jeudi Saint), 3. le saint chrême (huile d’olive et baume bénit par l’évêque le Jeudi Saint, en mémoire de l’action de Madeleine).
Le nom d'olivier est donné à la nation juive à cause de l'abondance des fruits spirituels qu'elle a portée : Olivier fertile, beau, chargé de fruits, superbe, le Seigneur t'a appelé de ce nom. (Jr 11,16) De même que les patriarches et les prophètes sont la racine de cet olivier, ainsi sa grasse sève (Rm 11,17) est l'abondance de la grâce du Saint-Esprit, que les Apôtres ont reçue avant tous les autres. Aussi fait-on dire à l'olivier dans le livre des Juges : Est-ce que je peux abandonner mon huile dont les dieux et les hommes se servent, et venir pour être promu, parmi les arbres ? (Jg 9,9) Et il est écrit dans un psaume : Comme de moëlle et de graisse mon âme soit remplie. (Ps 62,6) Ainsi donc les Gentils (les païens) ont été élevés à la société de ce peuple, à savoir des patriarches, des Apôtres et des prophètes : Vous êtes concitoyens des saints et de la maison de Dieu, bâtis sur le fondement des Apôtres et des prophètes. (Ep 2,19-20)
Le baume a comme propriété de panser les plaies, d'aider à la cicatrisation des blessures.
Le cierge allumé d’un feu nouveau est l’emblême du Saint-Esprit qui, descendu sur la Vierge Mère, descendit sur Notre Seigneur en forme de colombe et sur les Apôtres en forme de langues de feu (à la Pentecôte).
Le mot chrême veut dire onction, parfum avec lequel on fait des onctions. Il est appelé saint à cause de la bénédiction qui le consacre au culte de Dieu. Il représente le Christ lui-même, le Verbe incarné, venant en personne sanctifier l’eau baptismale comme il sanctifia l’eau du Jourdain.
"Ne vous imaginez pas que ce parfum soit une chose commune. De même que le pain de l’Eucharistie, après l’invocation du Saint-Esprit, n’est plus un pain ordinaire, mais le corps de Jésus-Christ; de même, le saint parfum n’est plus quelque chose de simple, ou, si vous voulez, de profane, mais un don de Jésus-Christ et du Saint-Esprit, devenu efficace par la présence de la Divinité." (S. Cyrille de Jérusalem, 315-386, Catech., myst. de Confirm.)

 

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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