Créer un site internet

Le mur des Cons

   
 
 

 

                                 Le Mur des Cons

                    

 

Madame, Monsieur,

Imaginez que votre photo soit sur le « Mur des Cons », ce mur situé au sein même de notre ministère de la Justice, dans le local officiel du « Syndicat de la Magistrature ».

Le juge qui a épinglé là votre photo y a inscrit des insultes dégradantes au stabilo.

Et ce juge se trouve être en charge du dossier de votre enfant assassiné.

Oui, le juge sur qui vous comptez pour vous rendre justice a mis votre photo sur le Mur des Cons.

Cette façon ignoble de traiter les victimes, qui déshonore ces juges et leur profession, est ce à quoi s'amusent certains magistrats aujourd'hui. Plusieurs de nos concitoyens, parents de victimes assassinées, ont leur photo sur le « Mur des Cons » du Syndicat de la Magistrature, parce qu'ils ont osé dénoncer ouvertement le laxisme de la justice.

Et ils ne sont pas seuls : de nombreux hommes politiques, des intellectuels et d'autres citoyens, qui ont déploré le manque de fermeté de la Justice, ont également leur photo sur ce « Mur des Cons », qui ressemble étrangement à une liste de citoyens à abattre (le secrétaire général de notre association, Xavier Bébin, y figure d'ailleurs).

Ceci est contraire aux principes les plus fondamentaux de la justice : les juges doivent rester neutres. Ils n'ont pas à cibler des citoyens à cause de leurs idées. Dans tout pays démocratique, les dirigeants politiques auraient aussitôt dissous ce syndicat et sanctionné les juges coupables.

Face à cette affaire qui ruine la crédibilité de notre justice, l'Institut pour la Justice organise une grande pétition demandant aux parlementaires français de voter une loi pour instaurer la transparence sur l'appartenance des juges que vous pouvez signez immédiatement en cliquant ici.

Toute personne passant devant un tribunal français devrait en effet avoir le droit de savoir si les magistrats qui vont la juger font partie du Syndicat de la Magistrature, et ainsi pouvoir les récuser.

Tant que ce droit élémentaire ne sera pas reconnu aux citoyens, notre « Justice » ne vaudra pas plus que celle d'une dictature politique, où les individus ne sont pas égaux en droits, où votre sort dépend de vos opinions.

Les magistrats ont le devoir de rester neutres. C'est à cette condition qu'ils reçoivent le pouvoir de vous condamner, de vous incarcérer, d'ordonner à la police de faire des perquisitions dans votre maison, de saisir votre argent et vos biens, et même de vous détenir ou de vous enlever vos enfants.

Ils bénéficient d'une garantie personnelle par rapport aux autres citoyens. Ils sont inamovibles et le Président de la République lui-même ne peut pas les priver de leurs droits.

C'est pourquoi il est urgent de signer la pétition de l'Institut pour la Justice car la démocratie ne peut pas survivre si les magistrats se mettent à violer cette neutralité.

L'existence de ce « Mur des Cons » a prouvé que la politisation des juges français n'est pas un mythe.

Cela veut dire qu'il est désormais clairement possible en France que vous soyez condamné non pas à cause de ce que vous auriez fait, mais parce que votre juge appartient au Syndicat de la Magistrature et qu'il combat vos opinions.

Ne vous laissez pas faire.

Déjà, la politisation des juges peut expliquer beaucoup de décisions de justice scandaleuses qui ont été prises tout récemment, notamment :
– la relaxe, à la surprise générale, de Mohammed Touré, pourtant identifié par les caméras de sécurité et des témoins, comme ayant pris part à l'attaque du RER à Grigny ;
– la mise en examen de Monsieur Gilbert Lori, bijoutier qui s'était défendu lors d'une énième attaque à main armée près de Lyon,
– la libération, après quelques mois de prison seulement, de Gaétan, un adolescent qui avait battu à mort une collégienne en 2011.

Car de fait, le Syndicat de la Magistrature se déclare ouvertement hostile à la police et à l'incarcération des coupables.

Pendant plusieurs années, il a diffusé un fascicule intitulé «Vos papiers ! Que faire face à la police ? » où un policier était représenté avec une tête de porc !

 

Le Syndicat de la Magistrature milite pour la suppression des peines plancher, la réduction de toutes les peines de prison, l'instauration d'un numerus clausus dans les prisons qui entraînerait la libération d'un détenu à chaque fois qu'un nouveau entre, la régularisation des sans-papiers, la dépénalisation de l'usage de stupéfiants, la suppression de la rétention de sûreté à l'égard des criminels les plus dangereux, et bien d'autres mesures visant à accroître le laxisme en France.

Le 27 avril 2012, neuf jours avant le deuxième tour des élections présidentielles, il appelait officiellement à voter contre Nicolas Sarkozy, au mépris encore une fois du devoir de neutralité des magistrats.

Nous ne pouvons tout simplement plus avoir confiance dans l'impartialité de nos juges.

Mais en tant que citoyen, vous pouvez exiger a minima le droit de savoir, si le juge qui va décider de votre sort est membre, ou non, du Syndicat de la Magistrature. Cela vous permettra de le récuser, et de garantir que vous aurez droit à un procès équitable.

C'est pourquoi j'espère que vous allez signer cette importante pétition en cliquant ici, et la faire circuler partout autour de vous. Vous avez la garantie que votre signature sera comptabilisée, mais que votre nom restera strictement confidentiel.

Ce n'est pas de la lâcheté, mais une mesure de protection indispensable dans un pays qui, pour l'instant, ne vous garantit plus d'avoir droit à un procès équitable.

Je suis désolée d'avoir, pour la première fois, à prendre une telle mesure, comme si la France était une dictature mais, malheureusement, cela commence à être le cas pour notre Justice.

Il est en revanche capital de rassembler un très grand nombre de signatures, et de faire un intense travail de persuasion auprès de nos élus pour obtenir le vote de cette loi sur la transparence de l'appartenance des magistrats.

Si nous ne faisons rien, ce scandale du Mur des Cons passera rapidement aux oubliettes, et la politisation de notre Justice va continuer à empirer. Déjà, la presse a cessé d'en parler, et le gouvernement est trop heureux de pouvoir enterrer ce scandale sans avoir à sanctionner personne.

Aidez l'Institut pour la Justice à empêcher cette issue. Signez la pétition de l'Institut pour la Justice et transmettez ce message à tous vos proches qui ne veulent pas d'une justice politisée.

Nous avons un devoir de résistance.

Je peux vous dire que les générations suivantes nous diront merci d'avoir tout tenté pour gagner cette bataille.

Je compte sur vous.

Laurence  Havel

Secrétaire nationale.

PS : vous êtes peut-être surpris que François Hollande et Christiane Taubira, qui sont censés défendre la démocratie, laissent les juges du Syndicat de la magistrature violer leur devoir de neutralité en toute impunité ?

Cela s'explique pourtant facilement, lorsqu'on connaît les liens qui les unissent à ce Syndicat, qui a toujours milité pour eux.

Le Syndicat de la Magistrature a été fondé en 1968. Oswald Baudot, substitut du Procureur à Marseille et figure du Syndicat à l'époque, expliquait aux futurs juges :

« La loi s´interprète. Elle dira ce que vous voulez qu´elle dise.
Soyez partiaux.
Examinez toujours où sont le fort et le faible, qui ne se confondent pas nécessairement avec le délinquant et sa victime.
Ayez un préjugé favorable  pour le voleur contre la police
».

Le 20 mars 2013, Christiane Taubira a désigné Matthieu Bonduelle, ancien dirigeant du Syndicat de la Magistrature, comme membre du conseil d'administration de l'Ecole Nationale de la Magistrature, l'école chargée de la formation de nos futurs juges.

Le premier dirigeant du Syndicat de la magistrature, Jean-Pierre Michel, est devenu sénateur en 2004. Au lieu de dénoncer le Mur des Cons, il a déclaré à la presse : « Venez voir dans mon bureau au Sénat, j'ai affiché quelques têtes sur mon tableau à aimant ». Moyennant quoi, il semble oublier que les juges, contrairement aux hommes politiques, sont tenus à un devoir de neutralité. Mais peut-être cet ancien juge ne l'a-t-il jamais su ?

Une partie de la presse a souligné que Christiane Taubira est sous l'influence de ce syndicat qui truste tous les postes dans son cabinet et dans les commissions qui sont nommées pour réfléchir à l'avenir de la justice.

Nicole Maestracci, figure de ce syndicat, a organisé la conférence qui a servi à médiatiser et légitimer tout le programme laxiste du gouvernement, qui n'est en fait que le programme du Syndicat de la Magistrature. Elle a ensuite été nommée au Conseil constitutionnel, une des plus hautes instances de l'Etat.

Un véritable acharnement s'abat sur le journaliste qui a eu le courage de filmer ce mur et d'en informer le public. Ce journaliste de France 3 a subi des attaques de la part du syndicat national des journalistes, proche du Syndicat de la Magistrature, et va passer en conseil de discipline la semaine prochaine et sera peut-être même exclu de la profession.

Ceci pour expliquer pourquoi nous ne pensons pas que l'actuel gouvernement interdira ou sanctionnera le Syndicat de la Magistrature. En revanche, nous pensons que les députés peuvent, et doivent permettre aux citoyens de connaître l'appartenance syndicale de leurs juges, pour pouvoir les récuser si nécessaire.

Il s'agit là d'une mesure de simple transparence.

Nous la refuser serait reconnaître qu'il n'y a plus aucune justice en France.

Soutenez notre initiative et signez la pétition de l'Institut pour la Justice.

C'est notre nombre qui fera la différence.

Merci encore.

Laurence Havel

 

                   
Institut pour la Justice                   

Institut pour la Justice - 140 bis, rue de Rennes -  75006 Paris
                    www.institutpourlajustice.org

 

 

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

Créer un site internet avec e-monsite - Signaler un contenu illicite sur ce site