Saint Joseph

   
 
 

 

 

                                

 
 
                               Mois de Saint Joseph
Il est heureux que le mois de saint Joseph corresponde à une partie du Carême puisque, pendant ce temps, avec une attention toute singulière, chacun de nous dans le silence et l'humilité que le Seigneur nous recommandait au jour des Cendres, s'efforce, comme saint Joseph, à glorifier Dieu en s'offrant à lui pour le salut du monde. Nos exercices de piété et nos mortifications, nos oeuvres de miséricorde et nos aumônes sont autant d'offrandes saisies par le Seigneur qui, par le mystère de la messe, les unit à son propre sacrifice pour le salut du monde. Saint Joseph, dépositaire du mystère divin, sous l'effet de la grâce, vit son amour d'époux et son sens de la paternité se renouveler, se transformer et se transfigurer pour prendre une dimension nouvelle dans le sens du service de Dieu en faveur du salut du monde[1]. Ainsi, nous-mêmes, par son intercession, nous apprendrons, en imitant son exemple[2]
Le culte de saint Joseph, sans toutefois l'égaler, est inséparable de celui de la sainte Vierge et la place qu'il occupe dans le mystère de l'Incarnation est si éminente que l'Eglise ne saurait trop faire dans les honneurs qu'elle lui rend. La dévotion implique un dogme et s'y appuie. Si, de par le Saint-Siège, toute l'Eglise catholique peut et doit invoquer saint Joseph comme son patron attitré et spécial, c'est qu'il l'est de par Dieu. Or, le Patron est nécessairement supérieur à tous ceux qu'il patronne [3]. Les Pères, comme Origène [4], saint Jean Chrysostome ou saint Augustin[5] et, après eux, les docteurs médiévaux, comme saint Bernard, saint Thomas d'Aquin ou saint Bonaventure, secondés par les mystiques, comme sainte Gertrude, sainte Brigitte ou Ludolphe de Saxe, mirent en évidence les prérogatives du père nourricier du Sauveur d'où jaillirent la dévotion, sous l'influence de Marguerite de Cortone, de saint Vincent Ferrier ou de saint Bernardin de Sienne, que Pierre d'Ailly et Jean Gerson répandirent en France.
Force est de constater que le culte de saint Joseph est relativement récent puisqu'on n'en trouve guère de trace avant le VIII° siècle où l'on voit apparaître, en Orient, dans un calendrier copte, au 20 juillet, une fête du charpentier Joseph que les byzantins, vers la fin du IX° siècle, célébraient souvent le 3 janvier tandis que les moines de Jérusalem avaient institué la fête du 19 mars. En Occident, un calendrier mérovingien du nord de la Gaule, au VII° siècle, mentionnait déjà saint Joseph au 19 mars, mais il faut attendre des matyrologes locaux du X° siècle pour voir se multiplier la fête du nutritor Domini[6]. Vers la fin des croisades, les carmes de Paris rapportèrent peut-être de Saint-Sabbas[7] un office de saint Joseph qu'ils diffusèrent en Europe, imités au XIV° siècle par les franciscains[8] puis, au XV° siècle, par les dominicains[9]. Pierre d'Ailly semble avoir composé le premier traité théologique sur saint Joseph[10] et Jean Gerson, auteur d'un poème de quatre mille huit cents vers[11] à la gloire de saint Joseph, qui, dès 1400, faisait adopter en France et en Belgique, singulièrement à Bruges, la fête des Epousailles de Marie et de Joseph, fit au concile de Constance[12], un vigoureux sermons pour demander l'institution d'une fête universelle que Sixte IV établit au 19 mars (1481) ; Innocent VIII l'éleva au rite double, Urbain VIII la rendit obligatoire (1642). Sous le vocable de Prince de la Paix, Ferdinand III proclama patron spécial du royaume de Bohême (1655) saint Joseph que Léopold I° déclara protecteur des Habsbourgs (1677) ; à la demande de Marie-Anne d'Autriche[13] obtint un décret du pape Innocent XI qui plaçait la couronne d'Espagne sous le patronage de saint Joseph (1679)[14]. En France, sous l'influence de Marie-Thérèse d'Autriche, Louis XIV demande aux vicaires généraux de Paris d'établir la fête de saint Joseph[15] pour le 19 mars 1661 où elle est célébrée à Versailles avec éclat[16] ; si la fête est chômée à Paris ce jour-là, on voit ne la voit pas ainsi mentionnée dans le calendrier de 1680. Clément X l'éleva au rit de II° classe (1670), Clément XI lui composa un nouvel office (1714) et Benoît XIII inséra saint Joseph dans la litanie des saints (1726). Pie IX (1847) déclara saint Joseph patron de l'Eglise universelle (8 décembre 1870), occasion d'une nouvelle fête de rit double de première classe[17]. Léon XIII proposa saint Joseph comme modèle des travailleurs (15 août 1889), Pie X lui donna un octave et approuva les litanies de saint Joseph (18 mars 1909), Benoît XV lui attribua une préface propre (9 avril 1919) et Jean XXIII le fera inscrire au canon de la messe (13 novembre 1962)[18]

 
      SAINT JOSEPH Époux de la Très Sainte Vierge Marie

Saint Joseph descendait de la race royale de David. On croit généralement qu'en vue de la mission sublime que le Ciel lui destinait, il fut sanctifié avant sa naissance. Nul ne peut douter que Joseph ne fût préparé à son sublime ministère, quand la Providence, qui dirige tous les événements, unit son sort à celui de Marie.
L'Évangile est très sobre de détails sur saint Joseph, et on y voit tout résumé en ces mots: "Il était juste." Mais que ces mots couvrent de merveilles, puisque les docteurs s'accordent à dire que saint Joseph tient le premier rang après Marie parmi tous les Saints!
Son père l'éleva, d'après la tradition, dans l'état modeste de charpentier; il pouvait avoir, selon de sérieux auteurs, une cinquantaine d'années, et il avait gardé une chasteté parfaite, lorsque la Volonté de Dieu lui confia la Très Sainte Vierge. Cette union, belle devant les anges, dit saint Jérôme, devait sauvegarder l'honneur de Marie devant les hommes.
Dieu voulut que le mystère de l'Annonciation demeurât quelques temps caché à saint Joseph, afin de nous donner, dans le trouble qui plus tard s'empara de lui, lorsqu'il s'aperçut de la grossesse de Marie, une preuve de la virginité de la Mère et de la conception miraculeuse du Fils. L'avertissement d'un ange dissipa toutes ses craintes.
Qui dira ce que Joseph, depuis lors, montra de respect, de vénération, de tendresse pour Celle qui bientôt allait donner au monde le Sauveur? Combien Joseph fut utile à Marie dans le voyage de Bethléem! Combien plus encore il Lui fut utile dans la fuite en Égypte! Joseph se montra pour la Mère de Dieu l'ami fidèle, le gardien vigilant, le protecteur dévoué.
Imaginons-nous les progrès en vertu que dut faire saint Joseph, vivant dans la compagnie de Jésus et de Marie. Quel délicieux intérieur! Quelle sainte maison que cette modeste demeure! Que de mystères dans cette vie cachée où un Dieu travaille sous la direction d'un homme, où un homme se sanctifie sous l'influence d'un Dieu visible à ses yeux et devenu son Fils adoptif! Après la plus heureuse des vies, Joseph eut la plus heureuse des morts, car il rendit son dernier soupir entre les bras de Jésus et de Marie.
Il est permis de croire, après saint François de Sales qui l'affirme, que saint Joseph est dès maintenant au Ciel en corps et en âme, avec Jésus et Marie. C'est à bon droit que saint Joseph porte le titre glorieux de Patron de l'Église universelle, et que son nom, dans la dévotion chrétienne, est devenu inséparable des noms de Jésus et de Marie.
                                          magnificat.ca

       

titetoile

                          

 

Vous pouvez prendre mes images autant que vous voulez dès lors

que vous n'ôtez pas mes signatures " @titetoile "  merci...

 

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

Créer un site internet avec e-monsite - Signaler un contenu illicite sur ce site